Algérie

«Les ONG réagissent sur commande»


Saïda Benhabylès, ancienne ministre de la Solidarité, coordinatrice du Mouvement de solidarité avec la femme, membre du Centre international de recherche et d'étude sur le terrorisme (Ciret), contactée hier par nos soins, s'est insurgée contre le silence observé par les organisations non gouvernementales internationales dans le rapt de diplomates algériens à Gao au nord du Mali, les accusant de réagir sur commande pour, notamment, «dénigrer l'Algérie et non pas défendre réellement le principe des droits de l'homme».
«Jusqu'à présent, les ONG internationales, qui ne se font pas prier pour descendre en flammes l'Algérie, n'ont pas réagi par rapport au rapt de diplomates algériens enlevés à Gao». «Ces ONG ont prouvé qu'elles obéissent à des considérations politiques en réagissant sur commande», accuse-t-elle. Elle en veut pour preuves «les campagnes menées par ces ONG contre l'Algérie en guerre contre le terrorisme, semant la discorde en adhérant au qui-tue-qui». Le silence observé par rapport au rapt de diplomates algériens à Gao, et par rapport à la question palestinienne et celle du Sahara occidental.
«Ces ONG, y compris Amnesty international, oublient le principe des droits de l'homme dans ces questions quand elles ne reçoivent pas d'instructions de la part des parties qui les commandent ou n'obéissent pas à la politique qui les dirige», selon Saïda Benhabylès. «Je suis vraiment révoltée par ce silence», insiste-t-elle. «Vous savez, ce sont des ONG qui ont soutenu la loi Kouchner adoptée par le Parlement européen, autorisant le droit d'ingérence dans d'autres pays», note Saïda Benhabylès. «Elles sont donc pour l'ingérence dans les affaires internes des autres pays», précise-t-elle.
«L'histoire retient que ces ONG internationales ne luttent pas comme elles le prétendent pour la liberté des peuples, comme le prouvent leurs positions par rapport aux causes palestinienne et sahraouie. Elles se réfugient dans l'humanitaire pour cacher leurs positions politiques. D'accord, pour l'humanitaire mais d'accord aussi pour la dignité», ajoute Mme Benhabylès. «Les peuples ont plus besoin de liberté et de dignité que de nourriture. Manger à sa faim oui, mais manger à sa faim dignement», explique-t-elle.
«Voyez ce qu'ils ont fait de l'Irak, ils l'ont divisé. Ils veulent diviser la Syrie et le Mali est en train d'être divisé», selon Saïda Benhabylès. «C'est le résultat de l'ingérence étrangère cautionnée par ces ONG internationales».


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