Algérie

Les Occidentaux ferment leurs ambassades



Les Occidentaux ferment leurs ambassades
Plusieurs pays européens ont emboîté le pas aux Etats-Unis en fermant, hier, leurs ambassades à Sanaa. Le département d'Etat a annoncé que le personnel a été « transféré hors du pays » et recommandé aux Américains de ne pas se rendre au Yémen et à ceux qui se trouvent sur place de « quitter le pays ». Le Royaume-Uni a été le second pays à annoncer la suspension temporaire des opérations de son ambassade et l'évacuation de son personnel. Tous les ressortissants britanniques ont été priés de se retirer « immédiatement » du Yémen. La France a appelé ses ressortissants à quitter le pays « dans les meilleurs délais ». Elle a annoncé, aussi, la fermeture « provisoire » de son ambassade « jusqu'à nouvel ordre ». A l'origine de ce branle-bas : un discours télévisé mardi soir, du chef de la milice d'Ansarullah, Abdel Malek al-Houthi. Il a mis en garde ses adversaires « à l'intérieur et à l'extérieur » contre toute tentative de déstabiliser le pays. Le chef de la milice chiite a pourtant tenté de rassurer les missions diplomatiques. « Certains suscitent des craintes chez les missions diplomatiques pour que (leurs employés) fuient le pays », a-t-il dit, affirmant que ces craintes étaient infondées. « La situation sécuritaire est très stable » à Sanaâ, a-t-il assuré. Sa milice, qui est entrée en septembre dans la capitale « pour lutter contre al Qaïda et la corruption », a annoncé vendredi dernier la dissolution du Parlement et l'installation de nouvelles instances dirigeantes, après avoir poussé en janvier à la démission le président Abd Rabbo Mansour Hadi et le Premier ministre Khaled Bahah en s'emparant de bâtiments officiels. Des discussions en vue d'une sortie de crise semblent piétiner. Une réunion autour de l'émissaire des Nations unies, Jamal Benomar, s'est achevée sans progrès apparent tard mardi à la veille de la célébration du quatrième anniversaire du début du soulèvement ayant abouti une année après au départ de l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Les manifestations ont été interdites par les miliciens Houthis qui ont tiré hier en l'air pour disperser les milliers d'activistes sortis dans les rues de Sanaâ. Dans la ville de Taez, les manifestants ont brandi des slogans anti-Houthis. Les monarchies du Golfe ont affirmé « défendre leurs intérêts » face au « coup d'Etat » au Yémen.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)