Algérie

Les observateurs seuls ne peuvent mettre un terme aux violences en Syrie



Les observateurs seuls ne peuvent mettre un terme aux violences en Syrie
Le chef de la mission de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, a estimé vendredi que les observateurs envoyés dans ce pays ne pourraient obtenir, seuls, un arrêt des violences sans un réel engagement pour la paix de toutes les parties.
«Les observateurs, quel que soit leur nombre, ne peuvent parvenir à une baisse progressive et une fin permanente des violences s'il n'existe pas un réel engagement de tous les éléments internes et externes à donner une chance au dialogue », a dit le général Mood à la presse.
«Nous nous sommes engagés auprès du peuple syrien, des femmes et des enfants innocents, à obtenir un retour à la normalité », a-t-il ajouté. « Mais les parties qui s'affrontent et leurs partisans doivent nous donner une réelle chance de le faire ».
Le général norvégien a estimé que la présence des observateurs dans le pays après le début de la trêve, le 12 avril, avait eu un «effet immédiat de calmer » la situation mais a reconnu qu'une hausse des violences avait été enregistrée ces derniers jours.
Il a ajouté que sur les 300 observateurs qui doivent être déployés dans le cadre du plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan, quelque 260 étaient arrivés, en provenance d'une soixantaine de pays.
«Ce n'est pas un outil puissant en terme militaire parce que nous ne sommes pas armés mais c'est un outil très puissant dans la mesure où c'est la communauté internationale qui vient sur le terrain », a-t-il dit.
Par ailleurs, il s'est dit peu surpris des critiques contre la mission, les trouvant même «logiques », mais il a insisté sur le fait que la trêve était la seule solution trouvée, du moins pour le moment.
Des militants syriens ont reproché à la mission de donner du temps au président syrien Bachar al-Assad pour poursuivre la répression de la révolte contre son régime, entrée dans son 15e mois.
Plus de 12.000 personnes ont été tuées en Syrie, en majorité des civils, depuis le début de la révolte, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.




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