«Les observateurs étrangers font des rapports de complaisance»

Je conseille au président Abdelaziz Bouteflika de quitter le pouvoir et de ne pas briquer un 4e mandat, et ce, pour son intérêt et celui de la République.»C'est ce qu'a déclaré, hier à Annaba, Abdallah Djaballah lors d'une conférence de presse tenue en marge d'une cérémonie de l'hommage que lui a organisé le bureau local de son parti, le Front de la justice et du développement (PJD) après avoir été consacré professeur en sciences islamiques à l'université El Imène au Yémen. Devant les cadres locaux de son parti et des militants venus de plusieurs wilayas limitrophes, le chef de file du PJD ne s'est pas arrêté là dans sa critique du pouvoir en place.Evoquant la présidentielle de 2014, Djaballah a, d'emblée, tiré à boulets rouges sur les observateurs internationaux les qualifiant de «malhonnêtes» car, selon lui, «ils établissent des rapports de complaisance en faveur du pouvoir algérien». Pour étayer ses accusations, l'homme à la calotte blanche, a remémoré les multiples doléances des partis de l'opposition soumis aux observateurs étrangers sans que ces derniers prennent les dispositions qui s'imposaient.«Pis encore, ils ont été à maintes reprises témoins de dépassements en flagrant délit de fraude au sein même de centres de vote comme cela était le cas aux dernières législatives. En vain», se désole-t-il. A la question de savoir si Abdallah Djaballah a l'intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle, l'orateur s'est dit intéressé «si les conditions d'une élection ouverte, libre et transparente sont garanties, non sans avoir préalablement l'aval du conseil de consultation. Ce dernier se réunira d'ici janvier 2014 au plus tard».