Par Nassim A.L'Algérie occupe une place forte en Méditerranée, grâce à sa position géostratégique à cheval entre le monde arabe et l'Afrique dont elle est l'une des principales portes d'entrée et davantage encore par les grands principes qui sont à la base de son action extérieure. La paix, la sécurité et la coopération économique sont les principaux axes de sa diplomatie, exactement les mêmes qui sont à la base de l'action des Nations unies dans le monde. C'est de ces objectifs de sécurité, de paix et de coopération qu'il a été question lors des entretiens du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, avec les dirigeants algériens au premier jour de sa visite officielle à Alger où il est accompagné d'une délégation composée de hauts cadres politiques et d'hommes d'affaires. Ces mêmes points ont été dans tous les agendas des visites des autres responsables politiques étrangers de haut niveau, européens, américains, arabes, latino-américains ou asiatiques qui ont visité Alger ces dernières semaines. Tous ces représentants de pays amis ont déclaré être venus prendre conseils sur des questions urgentes et prioritaires du moment, auprès du président Abdelaziz Bouteflika qui a su imprimer à la diplomatie du pays une ligne de conduite extérieure en rapport étroit avec les grands objectifs universalistes. Plus concrètement, cette fois, la situation au Mali, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la traite des êtres humains sont autant de sujets qui sont incontournables pour l'Algérie et ses partenaires de la région, dont la France. Ces questions constituent la priorité des priorités pour l'avenir de notre région qui est entrée dans une phase de déstabilisation prolongée depuis près de trois ans. Avec plus de bon sens diplomatique, plus d'intérêt pour le dialogue, et moins d'implication étrangère, on n'en serait pas là. Les conflits armés, qui ont miné sa stabilité, auraient pu être évités. Rappelons-nous que le gouvernement algérien a été l'un des rares à se prononcer au début du conflit libyen pour le dialogue comme unique voie de sortie de crise politique interne dans ce pays où s'exprimait une légitime demande de réformes démocratiques. Si l'Algérie avait été écoutée pendant qu'il était encore temps, la Libye aurait fait l'économie de la dramatique situation d'instabilité qu'elle connaît, et avec elle une grande partie de la région du Maghreb et du Sahel. Les mêmes principes et conseils, l'Algérie les avait avancés pour la Syrie. Dans tous les conflits internes, la diplomatie algérienne a récusé le recours à la force et à l'intervention extérieure. Les faits dramatiques qu'une partie de notre région, arabe et africaine, a vécus lui ont donné raison. La sagesse doit toujours prévaloir dans les situations de conflit. Voilà donc l'argument de base de l'action de l'Algérie sur le plan international. Cette action dosée d'un sens de recul, de d'équilibre et de nuance vaut aussi pour la coopération économique qui doit être fondée sur des intérêts mutuels pour un développement durable et harmonieux. Pays en pleine expansion économique, l'Algérie veut un partenariat d'investissement, producteur de richesse, créateur d'emploi et porteur de technologie. En contrepartie, les capitaux étrangers bénéficieront de garanties incomparables dans la rive sud de la Méditerranée pour être fructifiés. Au double plan politique et économique, la démarche de l'Algérie est fondée sur des principes cohérents qui sont de nature à tisser des liens solides avec tous les pays qui sont ses partenaires et ses amis.
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Posté Le : 09/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N A
Source : www.horizons-dz.com