Algérie

Les nuits à Souk Ahras vivent un surcroît d'animation à la veille d'Aïd El Fitr



Avec l'approche de la fête de l'Aïd El-Fitr, les nuits sont devenues exceptionnellement plus animées dans la ville de Souk Ahras où les familles sont gagnées par la "fièvre" des achats d'habits neufs pour les enfants et d'ingrédients pour la pâtisserie traditionnelle.Succédant à l'ambiance frénétique observée depuis le début du mois sacré de Ramadhan dans les marchés des fruits et légumes, cette animation nocturne est surtout la conséquence des hautes températures excédant ces jours-ci les 40 degrés Celsius et qui ne s'atténuent qu'une fois le soir venu.
L'affluence est telle que les marchands de l'avenue de l'ALN, de la Place de l'indépendance et de la rue commerçante dite "route de Tébessa", auxquelles il faut ajouter les vendeurs de la foire commerciale tenue sous un chapiteau géant Place "El-Istirkha" sont obligés de rompre le jeûne dans leurs échoppes.
Loin d'être l'apanage des hommes, cette "obligation" sociale (les achats de l'Aïd) est également portée par les femmes contraintes, elles aussi, de faire du lèche-vitrines sans pouvoir pour autant renoncer à leurs charges domestiques.
Nombre de parents se disent toutefois "sidérés" par les prix affichés dans les magasins. C'est le cas d'une fonctionnaire, mère de 5 enfants, qui affirme ne pas savoir à quel saint se vouer pour satisfaire ses enfants, une tenue d'un seul garçon valant, selon elle, plus de 6.000 dinars. L'alternative réside, selon une autre dame, dans "les produits de fabrication locale ou encore le bas de gamme du 'made in China'".
Ces ultimes journées du mois sacré de Ramadhan sont également synonymes, pour les ménagères de l'antique Taghaste, de grands travaux de nettoyage au domicile familial, le sol, la vaisselle et les tapis devant être "nickel" pour accueillir comme il se doit les hôtes de l'Aïd.
La confection des gâteaux traditionnelles notamment El Makrout, la Baqlawa et la Ghribia reste aussi une tradition populaire bien ancrée à laquelle les mères de familles ne dérogent toujours pas. Pour Mme Khadidja F, la meïda présentée le jour de l'Aïd doit être garnie de succulentes pâtisseries faites maison dont l'"indétrônable" El Makrout.
Il reste cependant que les prix affichés pour les principaux ingrédients comme les cacahuètes (350 à 400 DA/kg), les noix (1.600 DA/kg) et les amandes (1000 DA/kg) laissent perplexes de nombreux citoyens dont beaucoup, comme Mme Mounira B., ont fini par opter pour l'achat des gâteaux en quantité "raisonnable" auprès des pâtissiers. "C'est plus pratique et presque à coût égal, surtout pour les femmes travailleuses qui manquent de temps libre pour s'acquitter de cette charge", affirme cette fonctionnaire dont l'époux, Omar, voudrait tellement que les nuits de Souk Ahras restent "aussi animées après le Ramadhan".


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)