Les nouvelles technologies n'ont pas que des bienfaitsInternet et réseaux sociaux : le revers de la médaille

Constat - La culture du copier-coller est, en effet, devenue monnaie courante, tant les apprenants ne s'intéressent qu'à «faire semblant d'avoir travaillé».La piètre qualité du débit de connexion, la cherté de l'abonnement à Internet et les prix élevés appliqués dans les cybercafés ne sont nullement des facteurs de dissuasion pour les internautes algériens, qui ont même adopté une tendance abusive dans l'utilisation de ce moyen technologique.
Il suffit de faire une tournée dans les cybercafés de n'importe quelle ville du pays pour se rendre compte de ce penchant illimité, puisque ces locaux ne désemplissent pas, dès leur ouverture jusqu'à leur fermeture à des heures tardives de la nuit.
Le nombre des abonnés à l'ADSL (Internet à travers la téléphonie fixe), de l'opérateur public Algérie Télécom ou de ceux possédant des clés de connexion assurée par les opérateurs de la téléphonie mobile renseigne, également, de l'ampleur prise par ce phénomène de société.
Dans le milieu professionnel, beaucoup de fonctionnaires effectuent leurs tâches, tout en restant «collés» aux réseaux sociaux, notamment Facebook. Des élèves, sitôt sortis de leurs établissements scolaires, accèdent au monde virtuel de la Toile.
A la maison, les membres de la famille ne se réunissent que rarement, puisque chacun est «plongé» dans le web. Cette tendance a même commencé à toucher les parents, eux-mêmes, ce qui les éloigne, il faut le dire, de leur rôle majeur consistant à veiller sur la bonne scolarité de leur progéniture ainsi qu'aux différentes affaires concernant la cellule familiale.
Toutefois, rares sont les Algériens qui utilisent Internet à bon escient, la plupart restent branchés, de longues heures durant, aux sites de rencontres et de socialisation pour discuter de tout et de rien avec leurs amis virtuels, commenter les écrits des autres, participer à des débats parfois sans utilité aucune. Au lieu de faire appel au web pour effectuer des recherches fructueuses afin d'élargir leurs connaissances dans divers domaines, les écoliers et les étudiants s'appuient sur les sites de recherches pour copier, tout simplement, les travaux qu'on leur demande de faire.
La culture du copier-coller est, en effet, devenue monnaie courante, tant les apprenants ne s'intéressent qu'à «faire semblant d'avoir travaillé» et éviter, ainsi, les mauvaises notes et autres mesures disciplinaires.
Dans les administrations et les entreprises, des employés négligent leur travail en s'intéressant beaucoup plus aux discussions sur la Toile, ce qui, parfois, leur vaut des remarques de la part de leur supérieur hiérarchique. Des cas de licenciement ont été même enregistrés pour cette raison. Les réseaux de socialisation sont aussi à l'origine de cas de divorce, puisqu'ils ont ouvert la brèche à toute sorte de relations amicales, ce qui peut semer le doute et écraser la confiance entre les deux conjoints.
La lecture et l'effort intellectuel sont aussi «tués» par cet abus de recours à Internet. Et ce n'est certainement pas la faute des inventeurs de cet outil technologique moderne. Les mentalités doivent changer pour tirer profit de la Toile au lieu de la percevoir comme un moyen de...divertissement.