Algérie

Les nouvelles technologies font craindre le pire



La sécurité des données bancaires à l’ordre du jour La sécurité des données a été à l’ordre du jour, hier, à l’occasion d’une rencontre organisée à Ben Aknoun à Alger par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité. Des spécialistes en informatique et en finances ont été conviés à la rencontre, au cours de laquelle l’accent a été mis sur les manques à gagner chez nous en matière de sécurité des données. «Il s’agit, en effet, d’adopter les moyens et mécanismes nécessaires pour limiter les éventuels piratages en matière de données concernant justement le secteur bancaire. L’avancée technologique fait que des données circulent à grande vitesse», a précisé un spécialiste. De son côté, le président-directeur général de l’entreprise informatique GECOS, a souligné que chez nous, «il y a énormément de choses à faire. Un retard qui doit être rattrapé si nous voulons limiter les dégâts. A telle enseigne, que même le piratage n’a pas atteint l’ampleur des pays développés qui connaissent un trafic important des cartes bancaires». Abordant l’aspect de la cybercriminalité, l’intervenant n’a pas hésité à mettre en garde, précisant qu’il est nécessaire de mettre les moyens adéquats pour limiter que le phénomène ne se répande. «Il faut entamer un travail de sensibilisation sur la cybercriminalité. Il faut un travail de formation pour les services de sécurité pour arriver à mettre en place un comité scientifique et technique pour prendre en charge ce problème, en plus de la nécessité d’adapter les lois aux nouvelles techniques du crime». A signaler, dans ce sens, que les services de sécurité, la gendarmerie notamment, sont en train de former des équipes spécialisées dans les nouvelles formes de crimes. De son côté, l’autre intervenant, le représentant de l’entreprise Lycos a mis l’accent sur l’introduction d’un matériel moderne pour limiter les mauvaises surprises. Selon lui, il faut notamment recourir à la communication via la fibre optique. «C’est un moyen très usité ailleurs parce qu’il s’agit d’un moyen sûr contrairement à la communication par satellite utilisée, aujourd’hui, chez nous dans l’interconnexion bancaire». La modernisation du secteur bancaire étant l’une des priorités pour le gouvernement algérien, les participants mettent en avant le problème de l’inadéquation entre les moyens mis en place pour la gestion du secteur et les ambitions affichées, concernant le développement de la place financière en Algérie. C’est le cas, par exemple, de la lutte contre les hackers. Cette nouvelle méthode utilisée pour le détournement des données secrètes nécessite la réaction de la justice, préconisent les invités de la CCFC. Des actions à entreprendre pour protéger le secteur, dont les archaïsmes demeurent toujours dans l’acte de gestion des banques. C’est ce qu’a indiqué de son côté El-Hadi Meraoubi, ancien dirigeant d’une banque. «Nos banques doivent s’adapter aux nouvelles techniques. Il faut mettre en place, par exemple, des chargés d’affaires. Citant le cas Khalifa, l’intervenant est revenu sur l’octroi des agréments où la nature des actionnaires dans d’autres banques privées qui ne s’avèrent en fin de compte que des membres d’une même famille. «On avait des banques du 19e siècle. Aujourd’hui, il faut que les pouvoirs publics corrigent les erreurs commises, entre autre le contrôle, les règles prudentielles et le relèvement du capital des banques à 2 milliards de dinars pour les banques commerciales» qui est perçu comme un moyen efficace pour éviter les erreurs du passé.


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