Algérie

Les nouveaux textes d'application fin prêts



Le directeur général de l'agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) a annoncé la mise en place prochaine de procédures des essais cliniques en Algérie. Selon le professeur Kamel Mansouri, un décret est en cours de préparation et permettra à ce que cette activité soit menée d'une façon régulière et efficace.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les opérateurs pharmaceutiques sont désormais appelés à mener leurs essais cliniques en Algérie. Une activité qui avance encore timidement chez nous.
Le professeur Kamel Mansouri, président de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, dans une déclaration au Soir d'Algérie, a expliqué que des essais cliniques sont menés en Algérie mais pas d'une manière fréquente. Actuellement, dit-il, il faudra une assise réglementaire pour que cette procédure se fasse d'une manière régulière. Sachant que la réglementation qui définit les conditions dans lesquelles s'effectuent les essais cliniques sur l'être humain date de juillet 2006, dans l'arrêté n°387. Bonne nouvelle : la réglementation a été actualisée. Selon le professeur Mansouri, un nouveau décret est en cours de préparation au niveau du secrétariat général du gouvernement. Ce qui va permettre d'accélérer cette procédure.
Les dépôts des dossiers d'enregistrement seront-ils donc soumis à l'obligation d'essais cliniques locale ' Non, répond le directeur général de l'ANPP. Cependant, souligne-t-il, certains médicaments seront peut-être soumis à cette obligation. «Nous n'allons pas obliger les opérateurs à mener leurs propres essais clinques, puisque ce sont des règles universelles connues, mais peut-être pour certains médicament, et pour des raisons purement scientifiques, ça sera le cas, parce que l'effet du produit sera différent par rapport à notre population», a expliqué cet expert. Quels seront les gains qui vont être générés par la mise en place de cette procédure pour notre pays ' Selon le professeur Mansouri, l'Algérie a tout à gagner. Il explique que les essais cliniques menés localement vont permettre à nos malades d'accéder gratuitement aux médicaments innovants. Cette activité, dit-il, apportera également un savoir-faire et un transfert de technologie pour nos médecins qui vont pouvoir se diriger vers la recherche clinique et sur le volet économique les gains seront très importants. Les opérateurs qui désirent effectuer des études cliniques vont devoir, en effet, payer des taxes d'enregistrement au profit du ministère de l'Industrie pharmaceutique et aussi rémunérer les centres et les médecins investigateurs.
Il y aura aussi la création d'entreprises spécialisées et d'un nouveau type de poste d'emploi, à travers les attachés de recherches cliniques, une activité très demandée dans les pays avancés en recherche clinique, puisque ce sont eux qui accompagnent les médecins investigateurs pour mener les études cliniques correctement. Actuellement, les établissements hospitalo-universitaires sont malheureusement orientés beaucoup plus, si ce n'est uniquement, vers les soins au détriment de la recherche. «Nous ne faisons plus de recherche», reconnaît, d'ailleurs, le président du Syndicat national des chercheurs hospitalo-universitaires. En général, les essais cliniques qui se font en Algérie sont effectués en oncologie.
S. A.


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