Les nouveaux tarifs diversement appréciés à Tipasa

Comme il fallait s'y attendre, les augmentations des prix des carburants au niveau des stations-service depuis 1er janvier ont suscité des commentaires divers des automobilistes et autres transporteurs de voyageurs et de marchandises. Si pour certains, cette mesure dictée par la loi de finances pour 2016 est inévitable compte tenu de la conjoncture marquée par la chute du cours du pétrole, pour d'autres, elle est synonyme de coûts supplémentaires qui impacteront sérieusement le pouvoir d'achat des Algériens. « Je viens de découvrir les nouveaux prix. Les augmentations ne sont pas minimes. Pour faire le plein de gasoil, j'ai dû débourser 300 DA de plus », fait remarquer un client rencontré, vendredi dernier, au niveau d'une station-service dans la wilaya de Tipasa. N'empêche, l'affluence des automobilistes n'a pas diminué. « Les automobilistes s'approvisionnent chez nous le plus normalement du monde. Hier (jeudi, ndlr), nous avons géré un flux important de clients qui voulaient précéder les augmentations prévues dès le 1er janvier », a fait remarquer un pompiste de Hadjout. « Ce n'est pas la première fois que les prix des carburants augmentent chez nous. En Algérie, on applique les tarifs les plus bas, alors que l'Arabie saoudite, qui est un grand producteur de pétrole, a opéré des augmentations variant entre 50 et 80% », commente un automobiliste. Et d'ajouter : « j'espère qu'avec ces nouveaux tarifs, les automobilistes géreront leur budget carburant d'une manière plus rationnelle. » Hamid, un jeune de Bou-Ismaïl, dira : « D'habitude, mon père me remet les clefs de la voiture sans rechigner. Mais depuis ce vendredi, il a décidé de ne plus me les confier. » Pour Abdenour, transporteur de voyageurs, ces augmentations interviennent dans une situation défavorable. « Nous arrivons difficilement à rentrer dans nos frais. Outre la rude concurrence, le salaire du chauffeur, les charges, les frais du mécanicien et d'accès à la gare, nous sommes désormais obligés de débourser davantage pour faire le plein », confie-t-il. Et d'ajouter : « je souhaite que des solutions efficaces soient trouvées pour organiser notre créneau et le tirer de cette impasse. » Pour ce père de famille, la préoccupation est tout autre. « Ma crainte est de voir certains commerçants spéculateurs augmenter les prix des marchandises, car pour eux, tout surcoût, fut-il minime, doit être répercuté d'une manière exagérée sur les prix de vente. »