Algérie

Les «nouveaux redresseurs» pris à partie



Il s'agit, en effet, de mécontents du FLN, venus empêcher une rencontre des «nouveaux redresseurs» programmée au sein du siège de la kasma 2, située sur la rue Khemisti, en plein centre d'Oran. Cette rencontre animée par l'aile de Mohamed Fréha, qui vise notamment à  destituer Belkhadem, s'est tenue en présence des membres du comité central du parti venus d'Alger dont Abada, ancien chargé de l'organique.Durant toute la matinée, les mécontents affiliés à  l'aile dirigée par Mustapha Abid, député, qui occupe en qualité de commissaire du parti le siège de la mouhafadha et qui était présent sur les lieux, c'est-à-dire sur le trottoir en  face de la kasma, ont scandé des slogans hostiles, parfois injurieux, à  l'égard des participants au conclave tenu les portes fermées, vu les circonstances. A la sortie, ces derniers ont même essuyé quelques jets d'œufs. Ils ont été traités de tous les noms, y compris de «traîtres» et de «voleurs». La police a eu du mal à  réguler la circulation vu que certains militants parmi les plus excités ont tenté, à  maintes reprises, d'envahir la rue et tenter de pénétrer de force sur le lieu de la rencontre, protégé par un cordon de sécurité. Si ce n'est le fait que parfois ils scandaient : «Vive Belkhadem» et «vive Bouteflika», certains parmi eux auraient été probablement embarqués par la police, restée indulgente vis-à-vis de ce rassemblement, pourtant lui aussi non autorisé.  La crise du FLN à  Oran, qui dure depuis plus de 7 ans, est d'apparence inextricable et c'est le moins que l'on puisse dire. L'aile dite Fréha englobe des groupes hétéroclites dont plusieurs anciens alliés de Mustapha Abid. Si aujourd'hui, le consensus est  établi en son sein autour de la nécessité d'écarter Belkhadem de la direction du FLN, il n'en est rien pour celui qui va prendre les commandes localement, ce qui complique davantage la situation.Il y a quelques semaines, un travail parallèle d'organisation des cellules de base a été mené par ces «nouveaux redresseurs». Le bilan de cette action a été présenté, il y a près d'un mois, lors d'une réunion tout aussi houleuse et qui a proposé Mohamed Fréha en tant que futur mouhafedh d'Oran.Tant qu'elle restait confinée localement, cette agitation ne dérangeait pas le colonel Abid dont les partisans n'ont réagi que parce qu'une délégation d'Alger est venue brouiller les pistes à  Oran.
«Ces soi-disant nouveaux redresseurs sont, explique l'actuel mouhafedh, des gens qui ont bel et bien applaudi Belkhadem au congrès et qui, aujourd'hui, parce qu'ils ne se retrouvent pas dans le bureau politique, veulent déstabiliser tout le parti.»Â 

 


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