Algérie

Les notables espèrent le règlement des problèmes en suspens



Les notables espèrent le règlement des problèmes en suspens
La ville de Ghardaïa renoue avec la stabilité ces derniers jours. Les actes de vandalisme et de destruction de biens ont beaucoup diminué. Les habitants se sentent en sécurité en dépit de quelques actes isolés de faible impact. « La situation est calme ces derniers jours. Il n'y a pas eu d'attaques contre les personnes et les quartiers depuis plusieurs jours », a indiqué Mohamed Dahou, du Conseil des malékites. Ahmed Boukhari, député, relève une certaine « stabilité et amélioration » de la situation sécuritaire depuis la dernière visite du Premier ministre. « Il y a une nette amélioration », a-t-il affirmé. « Pour l'instant, c'est très calme en dehors de quelques incidents isolés sans aucune gravité », note, pour sa part, Omar Bakir Kara, député. Les commerçants, quant à eux, font part de la reprise de l'activité. « La situation sécuritaire s'améliore. Cela est visible dans la vie quotidienne, dans le mouvement des personnes et l'ambiance dans les rues », a fait remarquer Mutapha Siou, responsable de l'Union locale des commerçants. Cette dernière a recensé, à ce jour, plus de 500 commerçants touchés par les incidents. « Nous continuons à réceptionner les dossiers et espérons des solutions qui permettent aux propriétaires de reprendre leur activité dans les meilleures conditions », a indiqué Siou. Néanmoins, la population attend l'application des mesures annoncées par le Premier ministre lors de sa dernière visite. « Nous avons exprimé notre satisfaction quant aux conclusions de la visite du Premier ministre et nous espérons la mise en application dans les meilleurs délais des décisions annoncées et prises. Cela va contribuer à l'amélioration de la situation », a précisé Bakir Kara. Car « pour le moment, il n'y a eu aucune démarche pour relancer le dialogue. Les familles déplacées ne sont toujours pas revenues chez elles. Elles se sont réfugiées chez des proches, loin de leur lieu de résidence. Le chemin de wilaya reliant Ghardaïa à Daya Ben Dahoua est encore fermé à la circulation. Ce qui n'est pas rassurant », a noté Dahou. « L'éloignement des familles de leurs maisons est un facteur de déstabilisation qui renseigne sur la fragilité de la situation. Nous avons besoin de temps pour dépasser cette phase critique », a appuyé Boukhari. Outre l'application de la loi dans toute sa rigueur à travers « l'arrestation des personnes responsables des actes de violence » perpétrés dans cette ville, le Conseil des notables du M'zab appelle à « l'indemnisation des commerçants et des agriculteurs au prix réel et selon les pertes occasionnées ». A propos du problème du foncier, le Conseil rappelle que les habitants privilégient le logement rural. De ce fait, il interpelle les pouvoirs publics pour opérer la distribution des lots de terrain de manière à répondre à la demande exprimée. Ils suggèrent aussi la proclamation de Ghardaïa comme « zone sinistrée » et revendiquent le « statut de chahid » pour les personnes qui ont trouvé la mort lors de ces évènements.




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