Algérie

Les non-OPEP sollicités



Les non-OPEP sollicités
L a dernière déclaration du ministre du Pétrole saoudien, qui a appelé les exportateurs non OPEP à s'impliquer pour freiner la chute des prix du pétrole, est-elle un indice sur un changement de cap de la part de l'OPEP ' La question se pose, car pour la première fois depuis la décision prise le 27 novembre 2014 par l'organisation de maintenir inchangé son plafond de production, le très influent ministre saoudien du Pétrole module quelque peu son discours, en orientant le débat vers le rôle des producteurs non OPEP.Les pays producteurs non membres de l'OPEP doivent coopérer pour relancer les prix du brut, les membres du cartel refusant d'en assumer seuls la responsabilité, a indiqué en substance Ali Al Nouaïmi, ajoutant que «l'OPEP n'assure que 30% de l'offre sur le marché, les 70% restants étant hors OPEP». Les analystes du marché pétrolier notaient justement que dans les propos du ministre saoudien du Pétrole, l'accent était désormais mis sur la possibilité d'un changement dans la politique de l'OPEP, si les pays hors OPEP participent à la réduction de l'offre.A la question de savoir si l'organisation était disposée à négocier avec les autres producteurs pour réduire l'offre et relancer les cours, Al Nouaïmi a rappelé que lors du crash des prix en 1998, le cartel avait bien coopéré avec les autres producteurs. «Aujourd'hui, la situation est difficile.Nous avons essayé, nous les avons rencontrés, mais nous n'avons pas réussi, car ils ont insisté pour que l'OPEP prenne la responsabilité toute seule», a-t-il dit, en référence à des rencontres avec des producteurs non OPEP avant la réunion semestrielle de l'organisation en novembre dernier à Vienne. «Tout le monde doit contribuer si nous voulons améliorer les prix car c'est dans l'intérêt de tous», a répété le ministre saoudien. Cité par l'agence Bloomberg, le ministre saoudien du Pétrole a déclaré que son pays produisait actuellement 10 millions de barils par jour contre 9,85 millions en février.Les nouvelles déclarations du ministre saoudien ont, encore une fois, influé négativement sur les prix. Hier, vers 11h GMT, le baril du brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 54,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de vendredi.Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 93 cents dollars à 45,64 dollars. Les commentaires du ministre du Pétrole ont réduit les espoirs de toute consolidation imminente des prix du pétrole, constataient les analystes.Les cours du brut ont perdu près de 60% de leur valeur entre juin 2014 et février 2015, tirés vers le bas par une surabondance de l'offre et une baisse de la demande.




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