Algérie

Les non-bénéficiaires ferment le siège de l'APC



Les citoyens dénoncent un traitement injuste de leurs demandes et exigent que l'attribution de ces 100 logements soit révisée.Les non-bénéficiaires des 100 logements sociaux dans la commune d'El-Mokrani (une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Bouira) ont fermé le siège de l'APC afin de dénoncer l'"opacité" dans laquelle la liste des bénéficiaires a été confectionnée. Ces citoyens en colère dénoncent des "irrégularités" dans les listes des bénéficiaires affichées avant-hier et réclament leur annulation. En effet, dès les premières heures de la matinée, plusieurs dizaines de jeunes et moins jeunes, qui se disent exclus de ces listes, ont voulu envahir le siège de l'APC dans le but de rencontrer le P/APC et exiger des explications quant à de supposés dépassements dans la confection de ces listes.
"Les autorités ont mal fait leur travail, on espérait des listes justes et équitables et on se retrouve avec des personnes qui ne sont nullement dans le besoin et, pire, qui ont bénéficié lors des précédents quotas", accusera un manifestant rencontré sur les lieux. Vers 10h45, certains manifestants, des jeunes notamment et visiblement remontés contre ce qu'ils ont qualifié de "magouilles des autorités publiques", ont tenté pénétrer de force à l'intérieur de l'APC, mais ils ont été dissuadés par les éléments des forces de l'ordre présents en nombre aux abords de cette institution.
"Où sont les promesses d'impartialité ' Où est la justice sociale", ont-ils scandé. Dans une pétition adressée au wali, ces non-bénéficiaires expriment leur frustration, tout en affirmant avoir été "injustement" écartés. "Nous, habitants des quartiers de la ville d'El-Mokrani et injustement exclus des listes des bénéficiaires des 100 logements sociaux, nous dénonçons le caractère injuste de ces listes et nous remettons en cause le travail de la commission de daïra", écrivent-ils.
Ces derniers déclarent "maintenir la pression" jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Selon le cabinet du wali, les citoyens ont un délai de huit jours pour faire part de leurs recours ; par la suite, la commission va entamer son travail, indique-t-on. Cependant, une chose est certaine, les bénéficiaires de cette première tranche de relogement feront l'objet d'une enquête approfondie, dont le contrôle systématique par le biais du fichier national. Pour rappel, depuis des mois que ces listes devaient être affichées mais elles furent "retardées" par le wali de Bouira, qui avait ordonné leur assainissement après y avoir relevé certaines anomalies.

RAMDANE BOURAHLA


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