Algérie

Les nombreux couacs font monter la pression



Les nombreux couacs font monter la pression
Le statu quo perdure dans certains projets gérés à la hussarde, alors que l'échéance approche, faisant craindre l'échec de toute l'opération.Après les nombreuses visites effectuées par le wali Hocine Ouadah, durant des semaines, sur le site du chantier du Palais des expositions, rien n'a changé. C'est le statu quo avec cette histoire des fameux plans d'exécution qui n'ont pas encore été « ramenés d'Espagne » pour approbation auprès des services du contrôle technique de construction (CTC). «Je ne m'explique pas cette façon de faire et de faire traîner les choses ; pourtant, c'est simple, il suffit de présenter l'étude pour qu'à notre niveau nous effectuions les contrôles d'usage ; comment expliquer toutes ces réticences ' A mon sens, les considérations techniques ne se posent même pas du fait que les normes sont universelles et que seulement les facteurs exogènes, liés principalement aux incidents naturels (séismes, inondations et autres) restent le souci de toute construction présentant une particularité, comme c'est le cas de ce pavillon», nous a confié, hier, le représentant du CTC, lors de ladite visite sur les lieux. Il faut dire que ce projet peine vraiment à se matérialiser.A ce propos, nous avons demandé au directeur du bureau d'études, Ahmed Benhamed, de nous éclairer davantage. Visiblement gêné, ce dernier a refusé de s'exprimer, bien que le wali et le directeur central du ministère de la Culture, Abdelhalim Seraï, lui aient accordé toutes les facilitations nécessaires, notamment l'avance de 50 % sur le budget et la signature immédiate du contrat-programme, pour peu qu'il présente son devis estimatif et quantitatif. Et le plus grand embarras a eu lieu, hier, à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa (en chantier), lorsque le directeur du bureau d'études a voulu montrer les motifs de décoration, et qu'un architecte privé est intervenu pour dénoncer aux autorités, et au concerné, «le manque d'imagination» quant aux choix des motifs.L'architecte en question a fait savoir au bureau d'études qu'il est en mesure de leur proposer «à titre gracieux» une esquisse plus en adéquation avec l'esprit de la ville. Piqué au vif, le directeur du bureau d'études accepte, néanmoins, la remarque et invite son auteur à se présenter pour «décider ensemble d'un choix qui réponde utilement à ce projet». A ce propos, l'architecte Fayçal Guenfoud nous dit, sans ambages : «Ce sont des projets spéculatifs qui ont été faits dans la précipitation, pour moi ce sera un massacre architectural, et j'en suis particulièrement offusqué !»Même scénario du côté de la place Ahmed Bey, plus connue par Dounia Taraif, lorsque le bureau d'études a fait la démonstration de ce que va devenir celle-ci. L'ensemble des présents ont été atterrés devant tant de banalité pour une place symbolique de la ville. L'un des responsables, ayant requis l'anonymat, nous dit : «C'est un comble de présenter un tel projet alors que l'on ignore totalement l'histoire riche de cet endroit.»




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)