Algérie

Les niveaux de violence croisés



Son titre est très long, mais il est lié à sa fonction : la commissaire principale de la police judiciaire à la Direction générale de la sûreté nationale vient de donner quelques chiffres intéressants sur la délinquance et la criminalité, en établissant des corrélations entre la violence et le niveau d?instruction. « Plus on s?élève dans le domaine de l?éducation, moins on pratique la violence », a souligné la CPPJDGSN (c?est plus court), en rappelant une évidence : les niveaux de violence baissent sensiblement avec les paliers d?éducation atteints, par simple élévation mentale. Cette forme d?interpellation, qui pourrait s?adresser au ministre de l?Education, responsable numéro un dans la fabrication d?analphabètes délinquants par déperdition scolaire, induit une autre idée : l?Algérie n?est culturellement (ou historiquement) pas plus violente que les autres, c?est simplement qu?elle n?a pas été à l?école. Plus largement d?ailleurs, il suffit de se pencher sur la pyramide des pouvoirs pour constater que les moins instruits sont souvent placés les plus hauts, à cause d?un schéma de montage pris à l?envers, et que depuis l?indépendance, l?Algérie n?a jamais brillé par le niveau d?instruction de ses dirigeants, militaires ou civils. Cela explique-t-il cette violence constitutive du régime, qui enferme ses opposants en hiver, mitraille ses enfants en octobre et viole au printemps la Constitution avec les pieds, pratique sexuelle très complexe ? Ce monopole légal de la violence par Etat interposé est-il une fatalité ? Non, justement, changement de constitution pour changement de constitution, et si l?on incluait un nouvel article qui obligerait les candidats à la Présidence d?avoir au moins le niveau du baccalauréat ? Il est vrai que l?on aurait beaucoup moins de candidats, mais une fois élus, ils pourraient s?adresser plus tendrement à leur peuple.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)