Les neuf villages d'Illilten réclament une meilleure couverture sanitaire

Après plusieurs années de vaine attente de la concrétisation des promesses des autorités concernant l'amélioration de la couverture sanitaire dans leur commune, les neuf villages de la commune d'Illilten (une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou) menacent de procéder à la fermeture pure et simple de l'administration de l'EPSP d'Iferhounen pour se faire entendre."Compte tenu du mépris affiché à l'égard de la population d'Illilten et votre désengagement du fonctionnement de la polyclinique en particulier ainsi que des salles de soins de la commune, nous lançons un dernier ultimatum afin de mettre en place une véritable couverture sanitaire, notamment à travers l'ouverture d'un pavillon des urgences à la polyclinique et de le doter en moyens nécessaires", lit-on dans le courrier signé et adressé à la directrice de l'EPSP d'Iferhounen par les neuf comités de village de cette commune.
Dans leur document, les signataires menacent de procéder à la fermeture de l'EPSP d'Iferhounen en cas de non-prise en charge de leur revendication. "Un préavis de fermeture de sept jours vous est accordé à compter de la date de réception du présent courrier", ont menacé ces comités de village dans cette mise en demeure dont des copies ont été adressées au directeur de la santé publique de wilaya, au wali de Tizi Ouzou, au chef de daïra et au président de l'APW. Dans leur document, les signataires ont dressé un constat déplorable de la situation sanitaire dans leur commune et énuméré toute une série d'engagements pris par le passé par les autorités afin d'y remédier, mais qui sont restés sans suite.
Concernant les engagements non tenus, ces comités de village citent entre autres ceux du fonctionnement, jusqu'à 20h, de la polyclinique promis depuis 2016, et du maintien du service les jours fériés et les week-ends, qui date de 2017. "Mais aujourd'hui, nous avons le triste sentiment que vos engagements sont vains, et la situation sanitaire a pris des proportions alarmantes", ont-ils déploré avant de dresser l'état des lieux du secteur dans leur commune.
"Le secteur fait face à un dysfonctionnement généralisé des services de la polyclinique, un manque de médecins, un manque de matériel médical, dont un fauteuil et les produits dentaires et un équipement de radiologie, un manque de moyens de transport des malades vers les autres structures en cas d'urgence, l'absence d'un responsable à la tête de la structure, l'inexistence d'une passerelle pour handicapés et la dégradation du logement de fonction de la polyclinique", ont-ils énuméré.
Samir LESLOUS