Algérie

Les négociations pour leur libération en stand-by


Les familles des marins s'attendaient à  des nouvelles encourageantes de la part du ministère de tutelle, à  quelques jours du Ramadhan. Après plus d'une heure de discussions, «le secrétaire général a répété le même discours tenu depuis l'attaque du navire, le 1er janvier 2011», ont affirmé les familles. «Les négociations sont en cours. Il faut patienter», leur a-t-il indiqué.
Selon Fouzi Aït Ramdane, porte-parole des familles et fils d'un des otages, «on espérait la libération de nos proches au plus tard avant le mois de Ramadhan. Mais les responsables se moquent de nous et se renvoient la balle. Ils disent que les négociations entre l'affréteur et les pirates sont en cours. Presque 8 mois après la capture de nos parents, aucune avancée tangible n'a été constatée. Ils oublient les enfants de l'Algérie. Ils les laissent mourir à  petit feu. Nous en avons assez des promesses».
Depuis leur lieu de captivité, les marins ont pu contacter à  cinq reprises leurs familles. A chaque appel téléphonique, ils évoquent la détérioration de leurs conditions de détention. «Ils mangent une fois par jour et boivent de l'eau salée. Ils sont dans un état très critique», affirme-t-on. Pour les négociateurs basés à  Athènes, soulever l'état de santé déplorable des marins est une technique des pirates pour faire pression sur les gouvernements. Toutefois, les familles des otages algériens ont la certitude que leurs proches sont au bord de l'asphyxie. «Ils sont prisonniers de criminels sans foi ni loi. Ils exposent les otages à  des degrés frôlant les 60°», nous a affirmé la femme d'un marin. Les familles demandent l'intervention du président de la République pour apporter une solution à  cet épineux dossier. Elles n'accordent plus de confiance aux négociateurs.
Sur un autre point, dans le code maritime, l'article 57 stipule que l'affréteur est responsable du navire et de l'équipage.
Dans ce cas, il s'agit de la compagnie jordanienne Leadroww. Il est à  souligner que l'Algérie a été à  l'origine de l'adoption par l'ONU de la résolution 1904, qui criminalise le paiement des rançons à  des groupes terroristes.
On peut y inclure les bandes de crime organisé, à  l'image de la piraterie pratiquée par d'«anciens pêcheurs» somaliens.
 
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