Algérie

Les mutuelles sociales et les caisses d'assurance sollicitées



Le ministre du Travail estime que la mobilisation des structures relevant de son secteur en faveur de l'emprunt obligataire relève du "salut national et d'un acte de patriotisme".Les mutuelles sociales et les caisses de la Sécurité sociale sont, désormais, officiellement sollicitées à contribuer à l'opération de l'emprunt obligataire lancé par le gouvernement pour "le financement" de l'économie nationale.L'appel a été solennellement lancé hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi. "Les mutuelles sociales et les caisses de la Sécurité sociale sont appelées à contribuer et à s'impliquer dans l'opération de l'emprunt obligataire national", a déclaré le ministre, hier, à l'occasion d'une rencontre sur la contribution du secteur de l'emploi et du travail dans cette opération, en précisant que "la participation des mutuelles sociales et des caisses de Sécurité sociale à cette opération permettra au pays de disposer de recettes financières supplémentaires dans le cadre de la relance économique".Le ministre du Travail a considéré que la mobilisation des structures relevant de son secteur en faveur de l'emprunt obligataire relève du "salut national et d'un acte de patriotisme". Une initiative saluée par le ministre desFinances, Abderahmane Benkhalfa, qui note que "l'opération de l'emprunt obligataire au niveau national est en bonne voie". Selon lui, "le pays amorce une étape de grande rigueur". D'après lui, le recours à l'emprunt obligataire ne serait pas forcément dicté par la conjoncture économique marquée par la chute des prix du pétrole. "Même si les prix du pétrole n'avaient pas chuté, le changement du modèle de financement du développement économique aurait été opéré", a-t-il déclaré. Il juge, l'air flatteur, que "grâce à la clairvoyance et à la sagesse du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a mis en place un Fonds de stabilisation des recettes, l'Algérie a une marge de manœuvre de près de trois ans". M. Benkhalfa a estimé, par ailleurs, que le pays ne peut pas indéfiniment dépendre des dépenses budgétaires, d'où, dit-il, la mise en place d'une "gestion pragmatique à même d'effectuer un virage en douceur pour changer de modèle de croissance". À son tour, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, a estimé que l'emprunt obligataire est "éminemment un acte politique avant d'être un acte économique". En ce sens, il lance un appel aux salariés et aux mutualistes pour "s'impliquer dans l'opération", non sans les inviter à "s'organiser pour procéder à des emprunts obligataires collectifs". "Nous comptons plus de 2,5 millions de travailleurs syndiqués auxquels s'ajoutent les mutualistes, ce qui constitue un nombre important dans le cadre de cette opération obligataire", s'est-il enorgueilli.Synthèse F. A.


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