"Si nous réfutons tout lien entre islam et terrorisme, nous affirmons que la religion musulmane ne peut sécréter aucune force de violence et nous appelons à ce que notre religion et l'exercice de son culte soient considérés et traités avec les mêmes principes et règles qui régissent les religions et cultes historiquement installés en France", a-t-il affirmé dans un communiqué parvenu à l'APS.L'Observatoire national contre l'islamophobie, tout en condamnant ces actes antimusulmans, appelle également à "la condamnation, sans équivoque, des actes barbares et criminels commis par ce terrorisme aveugle qui se proclame d'un projet religieux mais qui est en totale contradiction avec les valeurs de l'islam", a-t-il expliqué, dans un bilan des actes antimusulmans du 1er janvier au 30 août.
Selon les chiffres fournis, 51 actes antimusulmans (50 pour la même période 2016), soit 2 % de plus ont été enregistrés, alors que les menaces (31) ont baissé de 63,1 % par rapport à la même période en 2016 (84).
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De manière globale, l'observatoire a relevé, pour les 8 premiers mois 2017, 82 actes antimusulmans contre 134 en 2016, soit 38,8 % en moins, précisant que sur les 51 actions, 42 ont touché des lieux de culte (mosquées, salles de prière).
Pour Abdallah Zekri, ces chiffres sont au-dessous de la réalité, car nombre de responsables de lieux de culte ou tout simplement de citoyens français de confession musulmane sont encore réticents pour se rendre dans les commissariats ou gendarmeries pour déposer plainte, a-t-il expliqué, soulignant que ces baisses s'expliquent aussi par la mise en place d'une politique de sécurisation des lieux de culte par les pouvoirs publics (telle que vidéo de surveillance).
En matière de discrimination, l'Observatoire national de lutte contre l'islamophobie a indiqué qu'il est saisi par des Français de confession musulmane, de femmes et d'hommes victimes de discrimination d'origine institutionnelle, notamment dans l'enseignement, la police, les collectivités locales, la Société nationale des chemins de fer (SNCF).
"C'est purement et simplement du racisme et le rejet d'hommes et de femmes qui ne souhaitent qu'une chose : être respectés"
"C'est purement et simplement du racisme et le rejet d'hommes et de femmes qui ne souhaitent qu'une chose : être respectés", a-t-il estimé, notant par ailleurs que l'islamophobie a fortement augmenté "via la cyber-haine".
En effet, la cyber-haine, notamment les courriels en chaîne, est à l'origine d'une propagation de mensonges envers les musulmans et l'islam.
"Il y a une forte inquiétude devant cette diffusion massive et invisible", a-t-il expliqué, précisant que ces courriels prônent la haine des musulmans, cette islamophobie vise la peur, la violence, les préjugés et la discrimination.
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"Devant ce fléau, il est demandé aux hommes politiques de ne plus se taire et de s'exprimer sur la question de l'islamophobie, à la presse de dénoncer cette haine de l'autre qui porte atteinte au +vivre ensemble+ et aux responsables des autres religions plus de solidarité", a souligné le président de l'observatoire, indiquant que ce phénomène ne peut être "analysé ou traité hors du contexte global du racisme, de la discrimination, sous toutes ses formes et de l'antisémitisme, dans leurs expressions ancienne et nouvelle".
Pour lui, il n'est plus possible "d'entendre et d'accepter que des hommes politiques, pour chasser sur les terres d'extrême droite, disent que +l'islam est incompatible avec les valeurs de la République+", dénonçant "une hystérie généralisée d'une certaine classe politique qui considère que les maux de la France viennent des musulmans et de l'islam".
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Posté Le : 09/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz