Algérie

«Les multinationales doivent quitter «immédiatement le territoire occupé»



Les entreprises internationales de production d'énergie, implantées dans les territoires sahraouis, doivent quitter le sol sahraoui occupé «immédiatement», exige l'Observatoire «Western Sahara Resource Watch»(WSRW) dans son dernier rapport sur les projets marocains d'énergies renouvelables au Sahara Occidental.Dans ce rapport, intitulé «Eco-blanchiment de l'occupation», l'ONG appelle la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et ses Etats parties de «contester les rapports climatiques systématiquement erronés du Maroc», en notant que ce pays, puissance occupante du Sahara Occidental, «utilise l'énergie verte pour embellir son occupation».
Estimant que d'ici 2030, «la moitié de l'énergie d'origine éolienne produite par le Maroc pourrait l'être illégalement au Sahara Occidental occupé», tandis que sa part d'énergie d'origine solaire «pourrait alors atteindre 32,64% de sa capacité solaire totale», WSRW rappelle que ce pays installe, pourtant, ce qui est à ce jour «le plus grand projet énergétique sur des terres occupées».
L'observatoire demande au gouvernement marocain de «se conformer au droit international et de s'abstenir d'entreprendre des projets d'infrastructure dans un territoire sous occupation, sans le consentement du peuple sahraoui», et de «permettre aux observateurs internationaux, y compris l'ONU et les organisations internationales pour le climat et les droits de l'Homme, de se rendre dans les territoires occupés de manière indépendante et sans entrave».
Présence des entreprises internationales... pas d'arguments valides
Selon l'ONG, «aucune des entreprises participant à l'industrie des énergies renouvelables à l'intérieur du Sahara Occidental, y compris les plus fortement impliquées ? la société italienne Enel et l'espagnole Siemens Gamesa ? n'a précisé si elle avait même seulement tenté d'obtenir le consentement du peuple du territoire».
Pour elle, «les entreprises internationales utilisent une combinaison d'arguments pour tenter de justifier leurs opérations au Sahara Occidental occupé, alors qu'aucun argument n'est valide».
Ces entreprises, poursuit WSRW, «se réfèrent à une prétendue ''consultation'' des ''parties prenantes'' ou de la ''population'' locales», ce qu'elle considère comme «exactement la même approche erronée qu'adoptée par la Commission européenne dans ses accords de commerce et de pêche avec le Maroc».
R. I./APS


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