Les mouvements sociaux algériens préparent leur présence au Forum social mondial en Tunisie

A un mois du Forum Social Mondial prévu à Tunis du 26 au 30 mars prochain, l'Algérie rassemble ses troupes. Une centaine de membres issus d'une quarantaine d'organisations venues de plusieurs wilayas du pays ont participé les 15 et 16 février à Alger à la première rencontre des dynamiques algériennes de mobilisation pour le Forum Social. Une caravane Alger-Tunis, ainsi qu'une journée consacrée au mouvement social en Algérie, sont déjà en préparation.
Organisé à l'initiative du Comité algérien pour le Forum social mondial-Tunis 2013, le premier rassemblement des différentes organisations syndicales, associatives et collectives, tenu à Alger les 15 et 16 février, avait pour objectif de « mobiliser les mouvements sociaux pour construire une dynamique algérienne », en vue du Forum social mondial (FSM) prévu à Tunis du 26 au 30 mars. Ces deux jours de rencontre auxquelles ont participé une centaine de personnes ont été rythmés par plusieurs conférences. Rabia Abdelkrim, membre du conseil international du FSM, est intervenue sur le processus du Forum social mondial et du Forum social maghrébin, et l'économiste Maâmar Boudersa a évoqué les droits économiques et sociaux en Algérie, a indiqué Ourida Chouaki, membre du comité de suivi du FSM Algérie et militante au sein de l'association Tharwa Fadhma N'soumer qui lutte pour l'égalité des femmes. Un membre du comité d'organisation du FSM 2013, Alaa Talbi, venu de Tunisie, a par ailleurs informé les participants de l'évolution des préparatifs.
A l'issue des débats, trois ateliers ont été mis en place pour préparer la présence des organisations algériennes. « Une commission mobilisation, une commission communication et une commission contenu-méthode réunissant chacune une dizaine de membres ont été créées », a expliqué Malek Ydjedd, membre du comité de suivi FSM Algérie et permanent de l'association RAJ, qui a proposé une pièce de théâtre sur la Décennie noire comme activité pour le FSM2013 (http://www.fsm2013.org/fr/activities).
Chaque atelier a préparé une synthèse, dont les conclusions ont servi à l'élaboration d'une déclaration finale diffusée sur le groupe facebook « Forum social mondial Algérie » (https://www.facebook.com/pages/Forum-Social-Mondial-Algérie/548629058494211). « Les participants ont relevé l'évidence et la nécessité de la participation des mouvements sociaux algériens au FSM Tunis 2013, pour leur donner une visibilité et mettre en relief les défis qu'ils doivent relever », selon un communiqué publié à l'issue de ces débats. Une caravane sera, à cet effet, organisée entre Alger et Tunis « Si les moyens financiers le permettent, la Caravane s'arrêtera dans les grandes villes situées sur le chemin, sinon, ralliera directement d'Alger à Tunis », selon Ourida Chouaki.
Dimension maghrébine
Le choix de la Tunisie est un choix des pays maghrébins relève au téléphone, a déclaré à Maghreb Emergent M. Achour Idir, du syndicat du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et membre du comité de suivi FSM Algérie. « Le FSM Tunis 2013 s'inscrit dans un cadre maghrébin et pas seulement tunisien », affirme par ailleurs le communiqué élaboré à l'issue de la rencontre. Dans cette perspective, le CLA Algérie a choisi de s'associer aux sections syndicales marocaines et tunisiennes pour louer un espace d'exposition lors du FSM. « Un travail de coordination devrait débuter au secrétariat maghrébin à partir de la semaine prochaine pour fédérer toutes les initiatives maghrébines », précise M. Achour Idir, qui ajoutant qu'une journée sur le mouvement social en Algérie est prévue dans le programme du FSM Tunis 2013.
Les bases posées, il reste à présent à entamer le travail. Le communiqué appelle ainsi « les dynamiques algériennes à s'impliquer dans l'organisation et la mobilisation des moyens nécessaires à la réussite du FSM Tunis 2013 ». Une implication qui repose avant tout sur l'engagement de chaque organisation. « Chacun association doit préparer quelque chose et en discuter au cours de rencontres régionales afin de créer un effet boule de neige », souligne Ourida Chouaki, qui insiste sur l'importance de l'après FSM : « Tunis est une étape qui permettra de nous renforcer et de créer une dynamique algérienne forte ». La même option est défendue par Malek Ydjedd, du RAJ, qui voit dans le FSM de Tunis l'opportunité pour l'Algérie d'acquérir les outils nécessaires pour servir les objectifs du pays.
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