Une conférence-débat a été organisée au forum d'El Moudjahid, sur la promotion de la femme en politique dans les médias, devant des membres de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNPPDH) et ceux de l'association des femmes chefs d'entreprise (Seve) et des moudjahidate. Ces dernières avaient gros sur le c'ur, au point de monopoliser la parole tout au long du débat.
L'une d'entre elles, Khadidja Belgamboura, qui activait dans le nord constantinois, a évoqué le passé glorieux des moudjahidate aux côtés des moudjahiddine et du rôle important qui leur a été confié, en regrettant toutefois, amèrement la manière ségrégationniste dont elles furent l'objet, elle et ses camarades après l'indépendance. «Nous avons été mises à l'écart, livrées à nous même sans quelqu'un pour prendre notre défense», s'est-elle plainte, mais grâce à Dieu, a-t-elle ajouté «nous avons construit une relève et nous en sommes fières». «Nous, les femmes, en dépit de notre niveau intellectuel, nous avons toujours été évincées des instances du FLN», dira une autre moudjahidda, alors que maintenant, a-t-elle ajouté, la femme algérienne doit prendre sa place qui lui revient. De son côté, Yasmina Taya, présidente de l'association Seve, a préconisé une «dynamique de participation de la femme algérienne dans tous les domaines politique, économique et social». Elle a expliqué que, pendant la révolution algérienne, la femme a été au coude à coude avec son frère l'Homme et après l'indépendance, elle a joué un rôle prépondérant dans la préservation de la mémoire et de la personnalité algérienne. «La femme politique est un indicateur pour la frange féminine», a-t-elle affirmé, tout en avouant que la promotion de la femme se fera graduellement. Pour sa part, Me Farouk Ksentini, président de la CNPPDH, a dit être «impressionné» par le rôle de la femme algérienne pendant la Révolution de 1954 et cela est la preuve de sa capacité à faire face à toutes les difficultés. «Durant la Guerre de Révolution, le femme a joué un rôle fondamentale, dans des circonstances très difficiles, pour la libération du pays, et aujourd'hui, elle a prouvé qu'elle possède les capacités intellectuelles et physiques pour être dans la politique», a-t-il souligné en ajoutant : «le chef d'Etat, lui-même a appelé à ce que les femmes aient leur rôle à jouer dans la vie politique». Selon ses propos, «il n'y a pas d'hostilité politique pour la promotion de la femme, en affirmant que «tous, les partis politiques entre autres, sont d'accord sur la promotion de la femme dans la société». En ce sens, il a rappelé que par rapport à d'autres pays arabes, l'Algérie est bien placée. «Il y a de quoi être optimiste», a-t-il lancé, mais il faut, a-t-il poursuivi, «des encouragements et un travail de fond pour la promotion, la maintenance et l'amélioration, comme dans toute entreprise humaine». La conférence a été précédée par une projection du film documentaire Who is Fatma '» (Qui est Fatma), réalisé dans le cadre du projet «la promotion de l'image de la femme politique au Maroc, en Algérie et en Tunisie» et initié par le Centre de la femme arabe pour la formation de la recherche (CWTAR), en partenariat avec la CNPPDH. Ce film se voulait rassurant sur la liberté des avis, selon yasmina Taya.
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Posté Le : 20/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kahina B H
Source : www.lnr-dz.com