Un phénomène de société tend à se développer de plus en plus dans la cité antique de Tlemcen alors qu’il ne faisait pas partie des traditions jusque-là. Il s’agit de ces dizaines de motards qui accompagnent la mariée, empoisonnant l’existence des citoyens par le bruit assourdissant des moteurs soumis à plein régime.
Tard dans la nuit, aux environs de minuit, le véhicule « just married » emprunte les principales artères de la ville, précédé et suivi par un nombre impressionnant de motards qui sèment la confusion et la panique, réveillant à sursaut les personnes endormies, parmi elles les malades et les enfants. En plus du centre-ville, ce sont pratiquement tous les quartiers qui sont traversés de nuit, souvent jusqu’à 1 h du matin, par le cortège nuptial.
Même le nouveau marié est accompagné lui aussi tard dans la nuit par les mêmes motards à la salle des fêtes en voiture alors qu’auparavant c’était à cheval qu’il faisait son entrée dans le domicile conjugal, au son de la « zorna » et de danses populaires. Pourtant la loi est claire en ce qui concerne le tapage nocturne qui affecte non seulement la qualité de la vie, mais également la santé des citoyens à partir de certains seuils de volumes sonores.
L’Article 2 du Décret 93-184 du 27 juillet 1993 stipule « que les niveaux sonores maximums admis dans les zones d’habitation et dans les voies et lieux publics ou privés sont de 70 décibels en période diurne (6 h à 22 h) et de 45 décibels en période nocturne (22 h à 6 h). En accélérant au maximum à l’arrêt, les motos développent le triple des décibels autorisés, tombant ainsi sous le coup de poursuites judiciaires. Mais jusque-là aucun des motards n’a été verbalisé de nuit.
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Posté Le : 13/09/2017
Posté par : tlemcen2011
Source : Liberté