Algérie

Les motos dans le colimateur de la police



Les contrôles routiers effectués par les services de police ont abouti à la saisie d'une dizaine de motos de différentes cylindrées, a indiqué, hier, à la radio régionale M. Zaoui, commissaire principal de la police. La saisie a été effectuée au cours d'une vaste opération de contrôle lancée durant les 72 heures écoulées au niveau de la ville des ponts et de sa périphérie.
Au cours de ces contrôles, plusieurs infractions au code de la route et à la réglementation du transport en vigueur ont été relevées chez les conducteurs de ces engins à deux roues, telles que, par exemple, le défaut de port de casque, l'absence de documents administratifs, défaut de permis de conduire, etc. «Cette opération a été initiée après que nos services ont constaté dernièrement une nette augmentation des infractions commises par les motocyclistes, surtout les grosses cylindrées, et reçu de nombreuses plaintes des citoyens qui dénoncent la gêne, voire les agressions dont ils sont victimes de la part des motocyclistes et les nuisances nocturnes dont ils sont les auteurs. Cette opération se poursuivra jusqu'à la fin du mois d'août», a déclaré le commissaire principal responsable de la sûreté publique de Constantine.
Cet officier de police a révélé que ces engins sont également utilisés pour des vols, à l'arraché et autres, pour agressions contre les personnes et des atteintes intolérables à l'ordre public qui se produisent généralement à des heures avancées de la nuit. Ceci, sans parler des nuisances sonores que les grosses cylindrées causent aux riverains dont les plaintes ne cessent d'affluer dans les bureaux des services de police.
De leur côté, les responsables des services des urgences pédiatriques du CHU Benbadis de Constantine, également invités, ont tiré la sonnette d'alarme sur le nombre, en nette augmentation d'ailleurs, des accidents graves provoqués par les motos de tous calibres. A ce propos, le professeur Rabah Maza, chef du service des orthopédique, n'y est pas allé par quatre chemins pour qualifier la situation de catastrophique. «Oui, il faut le dire et le répéter, c'est une véritable catastrophe, a-t-il donc déclaré, hier matin, à la radio. Il ne se passe pas de jour où nous n'enregistrons pas des victimes de ces engins dont les cas nécessitent quelques fois même des amputations des membres inférieurs. Le problème est devenu tellement grave d'autant plus que 90% des accidentés sont des jeunes dont l'âge varie entre 20 et 22 ans, victimes de chutes ou sont heurtés par ces engins. On n'exagère nullement en affirmant que les victimes se comptent par dizaines chaque semaine voire plus encore !», dira-t-il.


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