Les moniteurs d'auto-écoles reviennent à la charge

Les moniteurs des auto-écoles de la wilaya de Tizi Ouzou refusent de baisser les bras et l'ont laissé entendre durant la journée d'hier en occupant de nouveau l'espace public. Dès 10 h, ils étaient des dizaines à donner le ton en organisant un premier rassemblement au niveau du circuit qui leur est réservé en face de la gare routière.Au fil des minutes, le ton monte de plus en plus. Les représentants des moniteurs n'ayant pas été reçus par le premier responsable du secteur, au niveau de la Direction de wilaya, décident de durcir le mouvement. Ils optent carrément pour le blocage du boulevard Houari-Boumediène, au centre-ville et qui longe le siège de la Direction des transports.
Cette action fait suite à celle menée au même lieu, jeudi dernier, par ces mêmes moniteurs qui dénoncent la politique de «deux poids deux mesures» à laquelle ils font face. Par cette action, les protestataires comptaient non seulement dénoncer la non-tenue des engagements pris par les responsables mais aussi et surtout remettre sur le tapis les revendications exprimées depuis des années déjà et qui sont restées en veilleuse, pour ne pas dire, au fond dans un tiroir.
Les moniteurs des 360 auto-écoles que compte la wilaya de Tizi Ouzou exigent, pour rappel, à ce qu'ils soient alignés sur les autres wilayas du pays en ce qui concerne le nombre d'examinateurs qui accuse un manque flagrant rendant du coup l'exercice de cette activité dérisoire et tournant au ralenti. Seulement 6 examinateurs, une moyenne d'un examinateur pour 36 auto-écoles, sont affectés pour la wilaya de Tizi Ouzou ce qui donne droit à 15 candidats par semaine.
Sachant que le candidat n'ouvre droit qu'à un seul examen tous les 30, voire 45 jours, cela fait une moyenne d'un minimum de trois mois pour obtenir son permis. Les moniteurs qui exercent aussi dans des conditions pénibles, notamment à Tizi Ouzou, où ils sont ballottés d'un lieu à un autre au gré de la volonté des uns et des autres. C'est pourquoi, ils ont décidé de rester mobilisés jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause.