Algérie

« Les monarchies programment les révolutions arabes » Forum géostratégique d'El Moudjahid



Le docteur Baba Sayed, professeur à l'université d'Alger 3 a estimé hier lors d'une conférence-débat intitulée "L'islamisme et les transformations politiques dans le monde arabe" qu'il a animée au Forum géostratégique d'El Moudjahid que les "révolutions arabes sont programmées par les monarchies arabes qui, a-t-il soutenu, sont au service de l'Occident", relevant au passage "que les groupes armés djhadistes n'activent que dans les républiques". Selon lui, "le Qatar tente d'occuper la place de l'Egypte au sein du monde arabe, mais il ne le pourra jamais même s'il croule sous le poids des réserves et de la finance". Pour Baba Sayed "les Occidentaux sont en train d'instrumentaliser les Frères musulmans qui sont arrivés au pouvoir en Egypte afin de détruire et de gommer l'Etat national dans le monde arabe" ajoutant que "l'Egypte a toujours joué un rôle moteur au niveau de cette nation". Il a notamment rappelé le discours de l'ex-secrétaire au Département d'Etat américaine Condoleezza Rice au Caire dans lequel elle soutenait que "les Etats-Unis ont toujours privilégié la stabilité à la justice et que maintenant ils vont préférer la justice à la stabilité". Ce qui prouve a-t-il ajouté que le pays de l'Oncle Sam "a changé son fusil d'épaule". Selon lui, les Américains veulent composer avec les Frères musulmans toujours dans ce but malsain de faire tomber les régimes susceptibles de devenir progressistes. "Le défi majeur qui se pose à l'islamisme politique c'est de développer une approche face à la mondialisation, car ce qu'il faut dans une telle conjoncture c'est de développer la capacité de tenir le pays unifié". Et de s'interroger : "Est-ce que les Frères musulmans sont capables de résister '". L'orateur n'a pas caché son scepticisme en rappelant les confrontations entre les "opposants et les opposés dont l'Egypte est actuellement le théâtre". Poursuivant son analyse, Baba Sayed a soutenu que les bouleversements induits par l'irruption de l'islam politique respectivement en Tunisie, Libye et Egypte ne sont pas de même nature. En Libye a-t-il rappelé, c'est l'Otan qui a fait tomber Khaddafi. "En bombardant les villes, a-t-il ajouté, l'organisation atlantique a du coup prêté main forte à une partie des Libyens". Selon lui "ce qui se passe actuellement au Sahel découle de l'intervention de l'Otan en Libye". "On ne peut, a-t-il ajouté, accepter que la France dise qu'elle est venue combattre le terrorisme". Abordant le cas tunisien le Professeur Baba Sayed a estimé que le triomphe des islamistes dans ce pays découle d'un "effet boomerang" intervenu après des années "d'imposition d'un modèle occidental sous Ben Ali". Il refuse d'y voir là une "révolution". Seule à ses yeux l'Egypte constitue une exception vu son histoire. Retraçant l'histoire du mouvement des Frères musulmans, l'orateur a expliqué que ces derniers ont un passé qu'ils partagent avec les partisans du Wafd. Il a rappelé aussi leur espoir déçu de s'allier avec les officiers libres conduits par Nasser soutenant également que les Frères se sont démarqués de Seid Kotb, partisan de l'Islam extrémiste.
Le docteur Baba Sayed, professeur à l'université d'Alger 3 a estimé hier lors d'une conférence-débat intitulée "L'islamisme et les transformations politiques dans le monde arabe" qu'il a animée au Forum géostratégique d'El Moudjahid que les "révolutions arabes sont programmées par les monarchies arabes qui, a-t-il soutenu, sont au service de l'Occident", relevant au passage "que les groupes armés djhadistes n'activent que dans les républiques". Selon lui, "le Qatar tente d'occuper la place de l'Egypte au sein du monde arabe, mais il ne le pourra jamais même s'il croule sous le poids des réserves et de la finance". Pour Baba Sayed "les Occidentaux sont en train d'instrumentaliser les Frères musulmans qui sont arrivés au pouvoir en Egypte afin de détruire et de gommer l'Etat national dans le monde arabe" ajoutant que "l'Egypte a toujours joué un rôle moteur au niveau de cette nation". Il a notamment rappelé le discours de l'ex-secrétaire au Département d'Etat américaine Condoleezza Rice au Caire dans lequel elle soutenait que "les Etats-Unis ont toujours privilégié la stabilité à la justice et que maintenant ils vont préférer la justice à la stabilité". Ce qui prouve a-t-il ajouté que le pays de l'Oncle Sam "a changé son fusil d'épaule". Selon lui, les Américains veulent composer avec les Frères musulmans toujours dans ce but malsain de faire tomber les régimes susceptibles de devenir progressistes. "Le défi majeur qui se pose à l'islamisme politique c'est de développer une approche face à la mondialisation, car ce qu'il faut dans une telle conjoncture c'est de développer la capacité de tenir le pays unifié". Et de s'interroger : "Est-ce que les Frères musulmans sont capables de résister '". L'orateur n'a pas caché son scepticisme en rappelant les confrontations entre les "opposants et les opposés dont l'Egypte est actuellement le théâtre". Poursuivant son analyse, Baba Sayed a soutenu que les bouleversements induits par l'irruption de l'islam politique respectivement en Tunisie, Libye et Egypte ne sont pas de même nature. En Libye a-t-il rappelé, c'est l'Otan qui a fait tomber Khaddafi. "En bombardant les villes, a-t-il ajouté, l'organisation atlantique a du coup prêté main forte à une partie des Libyens". Selon lui "ce qui se passe actuellement au Sahel découle de l'intervention de l'Otan en Libye". "On ne peut, a-t-il ajouté, accepter que la France dise qu'elle est venue combattre le terrorisme". Abordant le cas tunisien le Professeur Baba Sayed a estimé que le triomphe des islamistes dans ce pays découle d'un "effet boomerang" intervenu après des années "d'imposition d'un modèle occidental sous Ben Ali". Il refuse d'y voir là une "révolution". Seule à ses yeux l'Egypte constitue une exception vu son histoire. Retraçant l'histoire du mouvement des Frères musulmans, l'orateur a expliqué que ces derniers ont un passé qu'ils partagent avec les partisans du Wafd. Il a rappelé aussi leur espoir déçu de s'allier avec les officiers libres conduits par Nasser soutenant également que les Frères se sont démarqués de Seid Kotb, partisan de l'Islam extrémiste.


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