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Les monarchies du Golfe expulsent les ambassadeurs de Syrie



Les monarchies du Golfe expulsent les ambassadeurs de Syrie
Dans un communiqué, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe ces six monarchies, demande aux ambassadeurs de Syrie de «quitter immédiatement» ces pays. Comme il annonce le rappel des ambassadeurs de ses six pays membres de Damas. Le CCG «suit avec une extrême inquiétude et colère l’intensification des tueries et de la violence en Syrie, qui n’épargne aucun enfant, femme ou vieillard», affirme le communiqué qui dénonce «un massacre collectif contre un peuple désarmé». Il précise que les relations diplomatiques sont «devenues inutiles après le rejet par le régime syrien de toutes les tentatives et de tous les efforts arabes sincères visant à régler la crise et arrêter l’effusion du sang» en Syrie. Cette mesure intervient alors que les  monarchies du CCG tiennent samedi à Riyad une réunion sur la Syrie après l’échec de l’ONU à adopter une résolution condamnant la répression dans ce pays. De son côté, l’Union européenne (UE) n’a pas l’intention de rappeler le chef de sa délégation en Syrie, car elle estime important de «conserver des représentants sur place» pour suivre   l’évolution de la situation. «Nous n’avons aucun plan pour retirer le chef de la délégation à l’heure actuelle. Nous pensons qu’il est important de conserver nos représentants sur place, car il n’y a pas de presse libre» pour se tenir informés, a déclaré le même jour le porte-parole du service diplomatique de l’UE, Michael Mann. L’UE va continuer à «faire tout ce qui est possible diplomatiquement, aux côtés des 27 Etats membres et des partenaires internationaux, pour tenter de mettre fin à la situation totalement inacceptable» en Syrie, a-t-il ajouté. La décision de l’UE a été prise alors que plusieurs capitales européennes, dont Londres, Paris et Rome, ont annoncé le rappel pour consultations de leur ambassadeur à Damas. Les Etats-Unis ont été plus loin en décidant lundi de fermer leur ambassade et d’évacuer leurs derniers fonctionnaires présents en Syrie, «compte tenu de la poursuite de la violence et de la détérioration des conditions de sécurité». Le porte-parole Michael Mann a réitéré le soutien de l’UE aux efforts de la Ligue arabe pour trouver une solution, alors que la répression des manifestations contre le régime continue. «Nous pensons que le processus doit être mené par les Arabes», a-t-il indiqué. Entre-temps, les vingt-sept parlent d’un nouveau renforcement de ses sanctions contre le régime de Al Assad et envisagent notamment de s’en prendre aux transactions de la banque centrale et aux ventes d’or et de métaux précieux, selon des sources diplomatiques . L’optimisme de Moscou L’Europe a déjà imposé un embargo sur les ventes d’armes ainsi qu’une interdiction d’importer du pétrole brut syrien et de procéder à de nouveaux investissements dans le secteur pétrolier de ce pays. Des sanctions touchent aussi directement près de 150 personnes et organisations liées au régime.
Au plan diplomatique, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré hier avoir eu une rencontre «très utile» à Damas avec le  président syrien, Bachar Al Assad, qui lui a promis de «faire cesser les violences d’où qu’elles viennent». «Nous avons eu une rencontre très utile. Le président syrien nous a notamment assuré qu’il s’était entièrement engagé à faire cesser les violences d’où qu’elles viennent», a déclaré Serguei Lavrov. «Il est clair que les efforts pour faire cesser les violences doivent être accompagnés d’un dialogue entre toutes les forces politiques», a poursuivi le chef de la diplomatie russe. «Aujourd’hui, le président syrien a confirmé sa bonne volonté de contribuer à ce processus», a-t-il ajouté, selon l’AFP qui a rapporté l’information. La Russie s’est pour sa part dit prête à continuer à chercher une solution au conflit syrien en harmonie avec l’initiative de la Ligue arabe. Initiative qui prévoit, entre autres, le transfert des pouvoirs du président Al Assad à son vice-président. «Nous avons confirmé notre bonne volonté de contribuer à une sortie de crise sur la base de l’initiative proposée par la Ligue arabe», a déclaré le chef de la diplomatie russe Lavrov. De son côté, le président Al Assad a  assuré le chef de la diplomatie russe que la Syrie veut que la mission de la Ligue arabe continue de travailler dans le pays et qu’elle soit élargie. «La Syrie informe la Ligue arabe qu’elle a intérêt à ce que la mission de la Ligue continue son travail et soit élargie», a indiqué Serguei Lavrov. La Ligue arabe a suspendu la semaine dernière sa mission d’observation en Syrie en dénonçant une recrudescence des violences, qui ont déjà fait, selon les militants, plus de 6000 morts depuis le début en mars 2011 de la révolte contre le régime du président Al Assad. Une réunion au niveau ministériel est prévue le 11 février pour examiner les suites éventuelles de cette mission d’observation, qui est destinée à surveiller l’application d’un plan de sortie de crise prévoyant en premier lieu la fin des violences. La visite du ministre des Affaires étrangères russe, accompagné du chef des services de renseignements extérieurs Mikhaïl Fradkov, intervient après le veto de la Russie et de la Chine samedi à l’ONU à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par les Occidentaux et des pays arabes condamnant la répression en Syrie. Ce veto sino-russe a soulevé l’indignation des Occidentaux et de plusieurs pays arabes. A signaler que sur le terrain, la situation est toujours aussi désastreuse. Au moins 79 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées, lundi, suite à un nouvel assaut lancé par l’armée syrienne sur Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).  Les troupes qui encerclent et attaquent la ville depuis des mois ont bombardé aux roquettes et aux obus plusieurs quartiers, indique la même source.  Au total, les violences ont fait au moins 79 morts lundi, dont 42 civils à Homs (centre), et 10 autres dans un bombardement à Rastan, dans la province de Homs, précise l’OSDH. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a exhorté la communauté  internationale à «agir vite» pour «empêcher un nouveau  massacre» à Homs et «protéger les civils syriens.


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