Algérie

Les moments-clés de l'antique Cirta



Les moments-clés de l'antique Cirta
Plus de 400 comédiens, artistes, chanteurs et danseurs ont remarquablement interprété l'épopée de Constantine, jeudi soir à la salle de spectacle le Zénith. La salle de 3.500 places était pleine à craquer pour son baptême du feu. Après les discours des officiels, les acteurs ont pris place sur l'immense scène, équipée en meilleures technologies, pour interpréter cette œuvre réalisée par le scénariste Ali Aïssaoui, et écrite par des universitaires constantinois. L'histoire de Cirta la millénaire, la cité du Vieux Rocher et des civilisations, de Massinissa, de Jugurtha, d'Ahmed Bey, de Benbadis et de Malek Haddad, a été revisitée en deux heures, à travers cinq périodes-clés à savoir, la période numide, le passage des Romains, l'arrivée des Arabes, puis des Ottomans et enfin la colonisation française. Les textes soigneusement écrits par les universitaires constantinois, dont Abdellah Hamadi, fusionnent avec le décor choisi - même si nous regrettons que la mise en valeur du décor soit moins étoffée que prévu et comme annoncée par les organisateurs -, la technique de l'effet reflet ou de la 3D enclenchée à quatre ou cinq reprises a quelque peu sauvé la mise en offrant une dimension qui a incontestablement ébloui le public. Une technique de complémentarité qui se glisse dans des scènes dramaturgiques, des combats surtout, les comédiens évoluent ainsi dans une scène virtuelle représentant un décor de la cité, ses collines et ses forêts. La sonorisation, le jeu de lumière et l'organisation dans leur ensemble étaient parfaits. Les comédiens, quant à eux, ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour un travail qui demande un effort physique considérable, une synchronie irréprochable et parfaite et une concentration absolue. La reconstitution de l'histoire de Cirta via un tel travail n'est pas une mince affaire, il aura fallu sans doute choisir entre plusieurs événements pour arriver à ce résumé de 2 heures et 15 minutes. La période contemporaine a bien évidemment évoqué les massacres du 8 mai 1945, la brutalité de la colonisation française, puis vint 1962, et l'indépendance de l'Algérie. Le spectacle se termine ainsi par un discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Nous regrettons, toutefois, le recours à la technique du playback durant tout le spectacle, que ce soit pour les dialogues ou les chants.




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