Algérie

Les Mollahs iront-ils au Paradis '



À Nadjaf, ville chiite sainte du sud de l'Iran, se trouve le tombeau sanctifié d'Hussein, fils d'Ali, gendre du prophète Mohamed, assassiné par les Kharidjites en l'an 661 Ap/JC. La crise qui se produira verra naître le chiisme. Il est brimé, ses dirigeants réprimés.En Iran, ils seront pourchassés mille ans après, poussés à l'exil sous la monarchie des Pahlavis. Le Chah, pour assurer sa sécurité et sa pérennité, s'offre son «dôme de fer» américain sous la forme de 25 000 Gi's, auxquels il est octroyée l'immunité juridique, qui les met au-dessus de tout et de tous, ainsi que des experts militaires israéliens. La «Révolution blanche» du Shah s'attaquera à un dogme: la charia, ce qui mettra le feu aux poudres dans le pays sous la forme de gigantesques manifestations populaires. Reza Pahlavi, le gendarme de la région, prend la fuite, lui et sa famille. Dès lors, le nationalisme religieux va s'en prendre à l'hégémonie américaine et à ses relais, les généraux et autres hauts gradés du régime du Shah qui seront livrés, des jours durant, sans procès, à la potence. Le sang coule.
À la peur panique des grosses familles bourgeoises liées au régime, se mêle l'enthousiasme des laissés-pour-compte pour voir arriver l'heure de la vengeance. Un personnage charismatique s'imposera aux yeux de tous comme le guide spirituel et chef incontesté : Rouhollah Khomeyni.
La République islamique est plantée au c?ur d'une région dominée par des monarchies sunnites, soumises aux Etats-Unis et à Israël, qui voient là un danger mortel. Depuis 1979, les tensions dans cette partie du monde n'ont jamais baissé. Bien au contraire. Le baril de pétrole convoité vire au baril de poudre, capable d'exploser à tout moment et emporter dans la tempête de feu, l'Etat d'Israël. Une guerre totale et de longue durée est, depuis 40 ans, livrée aux mollahs iraniens. Pour les ennemis de la République islamique, tous les coups sont permis : blocus économique et commercial, embargo sur les ventes de pétrole dans le but d'asphyxier le pays.
Les premiers va-en-guerre, hargneux et belliqueux sont évidemment les sioniste-usurpateurs de la terre de Palestine. Il s'agit pour eux de neutraliser les mollahs. À ce propos, l'on est estomaqué par la violence des accusations contre l'Iran et la régularité des attaques allant jusqu'à la mort d'hommes ciblés, notamment savants et hauts gradés militaires. Devant la volonté de Téhéran de développer l'arme nucléaire, l'Amérique, l'Europe et l'Etat d'Israël font bloc pour l'en dissuader, y compris par la force. Qui pourraient les en empêcher ' Même pas le souvenir de Hiroshima et Nagasaki. Pour l'heure, les mollahs résistent.
À Vienne, les négociations ne visent rien d'autre que de les désarmer. Washington fait deux pas en avant, un pas en arrière, les yeux rivés sur les puits de pétrole de la région, y compris celui de l'Iran.
S'il convient de reconnaître que Téhéran développe des trésors de diplomatie sur la question du nucléaire, face aux agressions sionistes, toutefois sa riposte se limite à une diatribe verbale sans véritable effet.
Le devenir de l'Iran, riche pays pétrolier, a valeur de test pour des pays comme le Venezuela. Discréditer ces pays aux yeux de l'opinion publique mondiale paraît être, dans l'un comme dans l'autre cas, la meilleure manière de les faire tomber et personne ne les pleurera. À moins d'un sursaut salvateur des ayatollahs qui tuerait Satan...
B. T.
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