Algérie

Les modèles turcs et italiens à l'affiche



Le coup d'envoi du premier Salon international de bijouterie, des machines et des industries techniques "Bijoux Alger 2019" a été donné, hier, au Palais des expositions de la Safex, pavillon A. Ce premier rendez-vous professionnel dédié à la bijouterie réunira, pendant trois jours d'exposition, une soixantaine d'entreprises d'orfèvrerie italiennes et turques et une trentaine d'artisans nationaux. L'affluence était plus ou moins acceptable pour un premier jour d'une première édition du salon.En somme, des fabricants et autres commerçants de métaux précieux venus de différentes régions du pays ont sillonné les stands aménagés au pavillon A, pour s'imprégner des multiples facettes de la joaillerie et découvrir les dernières nouveautés des techniques de la bijouterie.
Des ateliers de fabrication turque ou italienne installés sur les lieux présentent, pour la circonstance, une panoplie de modèles d'orfèvrerie finis, de titrage de 18 carats. Les dernières machines dédiées à la confection de différentes formes de parures, ainsi que des moules de bracelets, de chaînes et de bagues y sont également exposés. Les participants italiens et turcs n'ont pas caché leur ambition de décrocher des contrats de vente ou de partenariat avec des fabricants algériens. "Nous sommes venus à Alger dans l'espoir de chercher de nouveaux partenaires et d'essayer d'obtenir des parts du marché algérien qui est en pleine expansion", développera Mme Handan Kayabas, représentante de la maison d'or turque Golday. La participation des artisans nationaux au Salon "Bijoux Alger 2019", organisé par la société turque Meridyen International Fair Org, est aussi appréciable. Des échantillons d'or ou d'argent finis "made in Algeria" exposés pour la circonstance n'ont rien à envier à ceux présentés par les orfèvres étrangers.
La maison Bennour Gold a dévoilé, pour la circonstance, sa dernière collection de parures, de boucles et de bagues fabriquées à base d'or massif. "Notre présence aujourd'hui au salon confirme que les artisans algériens sont aussi capables de confectionner des produits de haute qualité artistique et selon les normes mondialement requises. Ce sont des modèles qui font perdurer la tradition en faisant appel aux méthodes modernes. Nos ?uvres se veulent un mélange d'art avec les technologies modernes", soutiendra Réda Bennour. Pour sa part, l'artisan commerçant Abdessemad Akram de Batna a relevé l'importance de ce genre d'événement pour se mettre au diapason dans le domaine de la bijouterie : "De telles rencontres permettent aux artisans d'avoir une idée sur ce qui se crée ailleurs dans le monde. L'artisan a vraiment besoin de ce genre d'événement, auquel on souhaite une longue vie." De son côté, Farouk Bendib, fabricant installé dans la capitale des Aurès, enchaînera sur le rôle des pouvoirs publics en matière de régulation et d'organisation du marché de la bijouterie en Algérie : "Nous souhaitons que les pouvoirs publics pensent à mettre en place un dispositif qui accompagne les investisseurs dans la joaillerie. Une machine d'affinage de l'or cassé est livrée à plus de 200 000 euros. C'est un investissement lourd." L'opportunité de l'édition "Bijoux Alger" version 2019 a été saisie par les professionnels nationaux pour soulever la problématique de disponibilité de la matière première.
Les professionnels locaux rencontrés lors de cette manifestation ont tous pointé du doigt l'Agenor, qui "ne fournit plus comme par le passé les quantités de lingots d'or de 24 carats demandées par les fabricants". Les prix des bracelets, boucles et autres ont connu une hausse de l'ordre de 30 à 40% sur le marché national, qui reste inondé par les produits importés d'Italie ou de Turquie. La représentante d'Agenor, qui prend part au salon, s'en lave les mains. "Effectivement, le manque de matière première est une réalité en Algérie, mais il faut savoir qu'Agenor dépend tout simplement de l'Enor, qui est chargée d'alimenter notre entreprise", assure-t-elle. Et de conclure sur les cours des métaux précieux pratiqués par Agenor : "L'or fin
de 24 carats est cédé à 7 128 DA/g, celui de 18 carats à 6 850 DA/g et l'argent fin est livré à 300 DA/g."

H. H.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)