Algérie

Les missiles Sud-Sud


Alors qu'à Paris, les discussions se font Nord-Sud, dans le sens du poil ou celui du plus fort vers le plus faible, au Maghreb les échanges se font Sud-Sud, dans un mouvement horizontal atypique. 21 familles tunisiennes de la localité frontalière de Henchi ont fui à pied leur pays pour rejoindre le territoire algérien avec enfants et bagages et ont atterri dans le village de Bougous, où la population les a accueillies avec générosité. Fuyant la précarité et la misère, les familles tunisiennes ont demandé à vivre en Algérie, suivant la règle maghrébine non écrite « du plus dur vers le moins pire ». Là, Sarkozy n'a rien à dire puisqu'il s'agit de harraga Sud-Sud qui, en aucun cas, ne viennent bousculer l'équilibre démographique européen.Il y a quelques mois déjà, des familles tunisiennes avaient passé la frontière avec des drapeaux algériens haut levés, en signe de ralliement total au troisième mandat de Bouteflika. Cela dit, les familles tunisiennes, les premières et les dernières, ont vite été refoulées par les autorités algériennes dans le cadre du droit au retour des immigrés. L'enseignement, au moment où les Européens négocient avec les pays du Sud les « pas de porte » et les « accessions à la propriété », est du domaine de la théorie de la relativité restreinte : les Algériens veulent vivre en Europe mais les Tunisiens veulent vivre en Algérie. Parce qu'il y a de l'électricité et du gaz, un peu d'eau et un système d'aide sociale plus ou moins généreux. Et c'est là que se situe le constat : l'Algérie est un grand gâchis. Elle a tout pour réussir, ressources, richesses, terres et encadrement humain. Mais au lieu de fabriquer du bonheur, elle exporte des émigrés. Projet annexe de l'UPM : que les dirigeants maghrébins prennent la présidence de l'UE, et en un an, il n'y aura plus personne en Europe. Arrêtons les critiques et soutenons nos présidents.
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