Algérie

Les Misratis tournent le dos à Fayez As-Sarraj



Les Misratis tournent le dos à Fayez As-Sarraj
La situation en Libye se complique de jour en jour après le massacre de 141 personnes, dont de nombreux soldats de l'armée du maréchal Khalifa Haftar, par des milices soutenant le gouvernement d'union nationale de Fayez As-Sarraj. Ce dernier a d'ailleurs perdu le soutien du Conseil militaire de Misrata, qui a annoncé dans une conférence de presse qu'il ne reconnaissait plus le GNA et qu'il lui imputait la responsabilité de toutes les crises dans le pays. Pendant ce temps, les forces de l'ANL (Armée nationale libyenne) du maréchal Khalifa Haftar, basée dans la région de Benghazi, ont frappé des brigades rivales dans le sud de la Libye. Des témoins et des responsables locaux ont indiqué que plusieurs avions ont bombardé la région de Joufra. Ces frappes ont fait des victimes en nombre indéterminé, a indiqué un témoin. Elles ont été lancées trois jours après l'attaque dont a été victime l'ANL, jeudi dernier, sur la base aérienne de Brak al-Chati, à 250 km environ au sud de Joufra. L'ANL affirme que jusqu'à 141 de ses membres ont été tués dans cette attaque menée par la 13e Brigade, rattachée au ministre de la Défense du gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU et dirigé par le Premier ministre Fayez As-Sarraj. Ces faits menacent d'annihiler l'espoir de paix, déjà très fragile, né le 2 mai de la rencontre à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, des deux principaux protagonistes de la crise libyenne, Fayez As-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar. Réagissant à ces développements, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fait part de sa profonde inquiétude face à cette escalade des combats en Libye. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a déclaré dans un communiqué qu'il "est particulièrement troublé par le nombre élevé de morts de même que par les informations sur des exécutions sommaires de civils qui, si elles étaient confirmées, pourraient constituer des crimes de guerre." De son côté, l'Union européenne avait déploré "une évolution inquiétante" de la situation dans le Sud libyen, appelant "toutes les parties à faire preuve de retenue".M. T./Agences


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