Algérie

Les mises en garde du MSP



Le MSP, qui n'a pas caché sa volonté de participer aux élections législatives prochaines, a mis, hier, en garde, dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau exécutif contre «le retour au régime des quotas». «Toute idée ou mesure qui nous ramène à l'époque des quotas et le gonflement de résultats électoraux au profit des partis fabriqués par le pouvoir et qui lui font allégeance, aura de graves conséquences pour le pays, pour les gouvernants eux-mêmes et pour leurs collaborateurs plus que tous les autres», peut-on lire sur ce communiqué. «Nous réitérons notre appel à promulguer une loi électorale qui mettra fin à toutes les formes de fraude électorale et qui tendra vers une seule finalité: résoudre la crise politique qui secoue le pays et de l'Etat et non le problème du régime, des personnes et les groupes d'influence», est-il relevé. Pour ce parti, «l'existence d'une volonté politique pour éradiquer la fraude dans toutes les institutions et à tous les niveaux de l'Etat, est un gage fondamental pour garantir transparence et crédibilité aux élections prochaines», est-il encore noté. Ceci dit, le président du MSP a affirmé, récemment, «croire sur parole le chef de l'Etat, qui s'est engagé à organiser des législatives et élections locales anticipées libres et transparentes». Ce parti qui se réclame des Frères musulmans, critique également l'éventuelle «instrumentalisation politique» de la société à la veille des législatives anticipées. «Les pratiques récurrentes de l'exploitation politique de certaines organisations de la société civile, particulièrement à la veille des élections législatives anticipées et les tentatives de constituer de nouvelles forces et initiatives, encouragées par des parties s'exprimant au nom de l'Etat, au niveau central et local, sont des pratiques connues, rappelant une atmosphère passée de conséquences connues, qui aboutissent à la création d' une nouvelle clientèle parasitaire, composée d'opportunistes, qui n'a jamais profité au pays, et qui inflige un coup fatal au processus politique, et incite les électeurs à fuir les urnes», peut-on lire sur ce document. Il a rappelé que la société civile ne peut pas avoir pour vocation la représentation politique. «Nous rappelons que la société civile a non pas la fonction politique de représentation, mais une fonction sociétale participative. Et une de ses caractéristiques utiles est d'être en coopération avec son environnement officiel et non officiel et ne bénéficie de l'Etat que dans les lois appropriées pour la liberté de constitution et d'initiative...»,est-il soutenu. Le parti du défunt Mahfoudh Nahnah, dénonce ce qu'il appelle «la persistance du pouvoir à vouloir configurer une scène politique par des interventions d'en haut». «La crise algérienne est une crise multidimensionnelle qui a des racines profondes et des répercussions dangereuses sur l'avenir du pays. Il n'y a de sortie de crise qu'à travers un diagnostic réel sur les causes qui l'ont engendrée et ne jamais rééditer les erreurs qui l'ont aggravée, à leur tête la tentative de créer une scène politique et sociale par le haut par la politique du fait accompli», est-il écrit sur ce document.


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