Algérie

Les mises en garde du FFS



Le parti considère que le marasme social est la conséquence de la gestion unilatérale du pouvoir et de la faillite du régime.Les violations systématiques des droits de l'Homme, les manifestations qui s'expriment çà et là depuis quelques semaines, dans un contexte de forcing apparent, chez le régime, pour une alternative clanique, sont-ils des symptômes d'une "provocation" ' C'est en tout cas ce que suggère le FFS qui appelle le peuple algérien à la "vigilance" et à se mobiliser "pacifiquement" en faveur de ses droits. Le FFS "appelle les Algériennes et les Algériens à se mobiliser pour leurs droits politiques, sociaux et économiques, à ne pas céder à toute forme de pression, à rester vigilants et à faire face pacifiquement à toute forme de provocation et de diversion pouvant menacer l'unité du peuple algérien, sa sécurité et sa stabilité", écrit le parti dans un communiqué rendu public hier et signé par son premier secrétaire, Mohamed Hadj Djillani. Allusion sans doute à l'emprisonnement de Merzoug Touati et de Salim Yezza, mais également à la décision de la justice de geler la grève du Syndicat des travailleurs de la maintenance des avions, le FFS dénonce "énergiquement" les atteintes aux droits de l'Homme, aux libertés individuelles et collectives. Le FFS exprime sa "solidarité infaillible avec les mouvements sociaux et les militants des droits de l'Homme qui se mobilisent et s'organisent sur l'ensemble du territoire national", note le texte. Il réaffirme également son "soutien indéfectible" aux familles des disparus et "exige" la vérité et la justice. Sans évoquer expressément le 5e mandat auquel appellent le FLN et le RND, tout comme l'initiative du MSP, qu'il a rejetée au demeurant, ou encore l'attitude de son maire à Béjaïa dont la décision d'annuler le Festival de la chanson amazighe continue de faire jaser, le FFS préfère plutôt mettre l'accent sur le régime, responsable de nombreuses violations, dérives, du développement de nombre de fléaux et coupable d'"une gestion unilatérale" et réfractaire à toute "ouverture de débat". "Les violations des droits de l'Homme, l'atteinte aux libertés individuelles et collectives, la restriction des libertés d'expression, d'organisation et de manifestations, le recours à la justice pour affaiblir tout mouvement de protestation consacrent la nature autoritaire du régime. La crise morale, la corruption socialisée et institutionnalisée, la violence sociale, l'éthique anéantie, le clientélisme sont autant de facteurs qui reflètent la déliquescence des institutions et la faillite du régime", observe le parti avant souligner que "le marasme social exprimé par des manifestations et des émeutes, en réponse à la mauvaise gouvernance et à la distribution inéquitable des richesses nationales, est la conséquence d'une gestion unilatérale, loin de toute concertation, et l'absence de cap et de visibilité économique, de la politique libérale prônée par le régime en contradiction avec l'état social, objectif fondamental de la proclamation de Novembre et de la plateforme de la Soummam". Le FFS ne manque pas, enfin, de réitérer son attachement à la construction d'un consensus national, malgré les grenouillages et les obstacles auxquels se heurte son initiative. Le FFS réaffirme sa "volonté de construire un consensus populaire consacrant la démocratie, l'Etat de droit, la justice sociale, en faveur d'un changement démocratique et de l'avènement de la deuxième République".
K. K.


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