Bachar Al-Assad prévient : une chute de son régime aurait un « effet domino » au Moyen-Orient. « Elle déstabilisera la région pendant de longues années », dit-il dans une interview accordée à deux médias turcs. « Tout le monde sait que s'il y a partition en Syrie, ou si les forces terroristes prennent le contrôle du pays, il y aura contagion directement dans les pays voisins. Puis, il y aura un effet domino dans des pays, peut-être loin du Moyen-Orient, à l'ouest, à l'est, au nord, dans le sud. Cela voudra dire une instabilité pendant de longues années, voire des décennies », déclare le président syrien à la chaîne Ulusal et au journal Aydinlik. Dans la foulée, il s'en prend à Recep Tayyip Erdogan, à la Ligue arabe et aux Frères musulmans. Il accuse le Premier ministre turc qu'il qualifie d'« immature » d'« 'uvrer » avec Israël pour détruire la Syrie (...). « Le gouvernement turc contribue de manière directe à tuer le peuple syrien (...) », explique le leader syrien. Comme pour enfoncer le clou, il annonce : « L'incendie » qui ravage actuellement la Syrie « va se propager en Turquie ». « Cette réalité-là, Erdogan ne la voit pas, malheureusement », dit-il. Tout comme la résistance de « l'Etat syrien » qui « n'est pas tombé ». Quant à la Ligue arabe, qui a accordé le siège de la Syrie à l'opposition et qui se tait devant « les pays qui aident des terroristes en leur permettant de pénétrer en Syrie », elle « manque de légitimité », selon Al Assad qui réitère son offre de dialogue avec l'opposition mais, précise-t-il, « sans ingérence étrangère ». « C'est la seule ligne rouge. Ce pays appartient à tous les Syriens, ils peuvent discuter de ce qu'ils veulent », conclut Al Assad avant de revenir sur les « Frères musulmans ». « De notre expérience avec eux pendant 30 ans, nous savons qu'il s'agit d'opportunistes qui utilisent la religion pour parvenir à des fins personnelles », dit-il. Certains analystes vont même jusqu'à qualifier la confrérie des « Frères » de réincarnation de la « Secte des assassins ». Celle-ci aurait comme objectifs le déclenchement d'un conflit entre le sunnisme et le chiisme dans la région, mais surtout l'élimination de l'islam modéré pour « nourrir » l'islamophobie et la position des « faucons » israéliens. Barack Obama, qui a rendez-vous au Bureau ovale, ce jeudi, avec Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, recevra à Washington, avant fin mai, plusieurs dirigeants du Moyen-Orient. Parmi eux, Erdogan et l'émir du Qatar, cheïkh Hamad Ben Khalifa Al-Thani. Au menu de ces rencontres : la crise syrienne. Deux années après, personne n'entrevoit une solution. Surtout depuis que l'opposition a volé en éclats.Moaz al-Khatib, le président de la Coalition nationale, a claqué la porte et Ghassan Hitto, un homme d'affaires venu du Texas, a été nommé, au grand dam de la majorité de l'opposition, Premier ministre d'un gouvernement provisoire.
Posté Le : 06/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel B
Source : www.horizons-dz.com