Algérie

Les mises au point du Président



L'Algérie consolide sa place retrouvée au sein du concert des nations. Une voix majeure sur le plan régional, qui compte, pour aplanir, résoudre des conflits qui secouent le continent en particulier. Une voix libre et indépendante qui n'est le porte-voix d'aucune puissance, qui résonne aux quatre coins du continent. Le chef de l'Etat a tenu à faire cette mise au point.Le redéploiement qu'elle a connu ces derniers jours, en se plaçant au coeur du conflit opposant Le Caire et Khartoum à Addis-Abeba, à cause du remplissage du Grand barrage de la Renaissance, construit par l'Ethiopie en amont du Nil, son apport à la relative stabilité retrouvée par la Libye, à celle à laquelle aspirent la Tunisie et la région sahélo-sahélienne, confirment ce statut retrouvé.
La diplomatie carbure
Concernant ce dossier, le président de la République a tenu à souligner d'emblée, que l'initiative est purement algérienne et non dictée. Abdelmadjid Tebboune s'est dit «optimiste» quant au succès de l'initiative algérienne concernant le dossier du barrage éthiopien de la Renaissance, soulignant la nécessité d'une très large interaction de la part des parties de la crise avec cette initiative. Il a appelé à la tenue d'une rencontre directe entre l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie, pays concernés par ce différend, les exhortant à faire preuve de sagesse et de logique, à interagir avec l'initiative algérienne, pour aboutir à une solution pacifique à la crise.
L'initiative algérienne est intervenue après que la crise du barrage de la Renaissance ait atteint un point d'impasse, où le Conseil de sécurité de l'ONU a refusé de l'adopter étant une crise régionale d'une part et l'échec de l'Union africaine (UA) à satisfaire les parties en conflit d'autre part. Le ministre des Affaires étrangères a effectué tout récemment une tournée continentale, qui l'a conduit de Tunis au Caire en passant par Addis-Abeba et Khartoum, pour aplanir des différends, solutionner des crises qui minent la région, avec comme slogan au front, sa formule: «L'Algérie est un pays exportateur net, de paix», qui caractérise la diplomatie algérienne.
La royale hypocrisie
Le monarque alaouite a, de nouveau, «tendu» la main à l'Algérie dans un discours prononcé le 31 juillet à l'occasion du 22ème anniversaire de son accession au trône. Une tentative pour remettre sur le tapis la sempiternelle question de l'ouverture des frontières terrestres entre les deux pays, après les appels à la sédition contre l'Algérie prononcés par son ambassadeur à l'ONU. Que lui répond l'Algérie' «Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d'aller plus loin, mais aucune réaction n'a émané du Maroc», a affirmé le chef de l'Etat. Qu'en est-il de la question sahraouie' «Elle est entre les mains des Nations unies, dans le comité de décolonisation. L'Algérie est disposée à abriter toute éventuelle rencontre entre la République sahraouie et le Maroc et à mettre à leur disposition tous les moyens nécessaires.» a souligné Abdelmadjid Tebboune.
Situation en Tunisie
La question était inévitable au vu des soubresauts que connaît ce pays voisin, des relations privilégiées qu'entretiennent les deux pays, deux peuples qui ont en partage une culture, une histoire, un espace linguistique commun.
Les récents développements en Tunisie sont une affaire interne. Ce pays est en mesure de résoudre ses problèmes seul et sans pression étrangère, a indiqué le premier magistrat du pays.
L'Algérie refuse d'exercer toute pression sur la Tunisie et de s'immiscer dans ses affaires internes.
L'Algérie refuse, au nom des citoyens et en son nom, l'ingérence dans les affaires internes des autres y compris l'affaire interne de la Tunisie, a-t-il poursuivi.
L'équation sahélienne
Le retrait des troupes françaises, y est imminent. Du Mali notamment, où elles sont opérationnelles et fortement impliquées, alors qu'il est loin d'avoir retrouvé sa stabilité. Qu'en pense le président' C'est une
«affaire interne», l'Algérie est en mesure de défendre sa sécurité quelles que soient les circonstances, a indiqué Abdelmadjid Tebboune. «Si cette décision constituera un autre fardeau pour l'Algérie en général et particulièrement pour l'Armée nationale populaire (ANP), la France a sa propre politique et l'Algérie a la sienne. Elle est en mesure de défendre sa sécurité quelles que soient les circonstances», a-t-il ajouté.


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