Le retard enregistré dans le parachèvement du projet du parc des Grands-Vents est dû aux problèmes juridiques et financiers, dont le non-acquittement de la contribution financière convenue entre l'Algérie et la société internationale émiratie d'investissement. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, devant les parlementaires de la Chambre basse.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les déclarations de Amara Benyounès ont été faites dans le cadre d'une séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Quatre autres ministres ont répondu aux questions posées par les députés. Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville a indiqué que «les procédures juridiques et administratives relatives à l'établissement des contrats de cession et de dépossession des propriétés qui exigent des procédures juridiques et administratives complexes, sont les principales causes sur lesquelles a buté ce projet dont le délai de réalisation a été fixé à 8 ans». L'extension de la superficie du projet prévue initialement à 630 ha ensuite revue à la hausse à 800 ha puis à 1 059 ha a été l'un des facteurs du retard, a-t-il ajouté. M. Benyounès a ajouté qu'en dépit des problèmes financiers, administratifs et juridiques, son ministère œuvre au parachèvement du projet, à travers l'installation, au mois d'avril dernier, d'une commission dite «de facilitation et de suivi» dont la mission consiste à établir une coordination entre les différentes parties participant à la réalisation du projet. Avant de conclure, le ministre a rappelé qu'une première partie du parc Dounia d'une superficie de 450 ha a été ouverte au public. Il est à noter que ce projet, qui s'inscrit dans le cadre des grands projets de développement, est doté d'une enveloppe de 5,2 MDS de dollars US dont 700 millions pour le parc public, a fait savoir le ministre.
Dossiers de justice détruits
De son cèté, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Mohamed Charfi, en réponse à une question orale du député de l'Assemblée populaire nationale (APN), Youcef Khababa, du Rassemblement de l'Algérie vert, concernant l'incendie et le vol qui ont ciblé respectivement les cours d'Oran et d'Alger, a indiqué que «22 dossiers ont été détruits dans l'incendie qui s'est déclaré le 8 avril dernier au niveau des archives des affaires civiles de la cour d'Oran et 122 autres ont été partiellement endommagés par le feu et 41 par les eaux utilisées pour maîtriser l'incendie ». A propos de l'affaire de la cour d'Alger, ce même responsable dira que le vol au siège de la cour d'Alger est un «acte isolé» dont l'auteur été rapidement identifié et arrêté. «Ces deux faits n'ont point affecté le rythme de travail et le traitement des affaires au niveau des deux cours. A cet effet, les mesures de sécurité ont été renforcées au niveau de la cour d'Alger, en créant des centres de sécurité aux alentours de l'établissement outre l'examen des installations et des réseaux informatiques et la base de données de la cour», a encore fait savoir le ministre.
Français obligatoire pour les imams
L'autre ministre concerné par les questions orales des députés est celui des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah. Ce dernier répondait à la question d'un député de l'Assemblée populaire nationale concernant les critères et conditions régissant la désignation des imams pour officier à l'étranger. A ce propos, il dira que le détachement d'imams pour officier dans des mosquées en France s'effectuait sur la base de conditions préalablement définies». D'après lui, «l'imam doit avoir le titre d'imam enseignant, réciter le Saint-Coran, maîtriser la langue française et jouir d'une haute moralité. Il a ajouté que l'imam, candidat à officier à l'étranger, est soumis à un examen en langue française et sur le Saint-Coran». La sélection des imams se fera ensuite, a ajouté la même source, «conformément à l'article 5 du décret exécutif promulgué en 2005 fixant les conditions et critères de nomination». «L'imam bénéficie également d'une formation en langue française et de cours de sociologie», a-t-il poursuivi. Le ministre a relevé, à cette occasion, que le nombre d'imams détachés était passé, depuis près de deux années, de 120 à 170 pour répondre aux besoins des mosquées qui ouvrent leurs portes aux fidèles, et ce, à travers des contrats avec des imams retraités se trouvant sur place. L'autre sujet évoqué par M. Bouabdallah Ghlamallah est celui relatif au Fonds de la Zakat. «Le bilan de la zakat est passé de 11 milliards de centimes en 2003 à 100 milliards de centimes durant les deux dernières années, ce qui a permis la création de 7 000 micro-entreprises de part de jeunes chèmeurs grâce au crédit sans intérêt», a-t-il affirmé.
Corruption à la DJSL d'Alger '
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a révélé «que l'inspection générale du ministère avait constaté au niveau de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) de la wilaya d'Alger «quelques imperfections, dépassements» et parfois «transgressions des textes régissant la gestion des deniers publics», sans évoquer de détournement. M. Mohamed Tahmi répondait à une question du député du FFS, M. Mostefa Bouchachi. Ce dernier a interpellé le ministre des Sports sur la situation qui prévaut au sein de la DJSL d'Alger. M. Tahmi dira que «l'inspection générale du ministère de la Jeunesse et des Sports a effectué, entre le 2 mai et le 15 juillet 2011, une mission de contrèle au niveau de la DJSL d'Alger qui a touché les ressources humaines, les investissements, les établissements sous tutelle et le mouvement associatif et a constaté plusieurs infractions mais n'a pas évoqué de détournement ou dilapidation de deniers publics». «L'inspecteur chargé de cette mission a noté dans son rapport que les infractions dépassent les prérogatives du ministère. Le MJS n'est pas habilité à qualifier ou pénaliser l'acte de mauvaise gestion, mais vu la sensibilité et la nature des faits, l'inspecteur a recommandé le recours à une institution habilitée afin d'effectuer une inspection plus approfondie dans la gestion de la DJSL qui aurait porté, selon lui, atteinte aux deniers publics», a-t-il précisé et de conclure : «Effectivement, le MJS a mis fin à la mission de cet inspecteur non pas à cause du contenu de son rapport, mais parce qu'il n'a pas respecté l'obligation de réserve en distillant les résultats d'un rapport d'une mission officielle à la presse nationale».` Pour rappel, dans sa question orale, le député du FFS a rappelé que le budget de la DJSL d'Alger «dépasse les 180 milliards de centimes 1,8 milliard de dinars, Ndlr)».
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Posté Le : 25/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lesoirdalgerie.com