Algérie

Les ministres ont désormais peur des télévisions privées



Les ministres ont désormais peur des télévisions privées
«Il faudra beaucoup plus d'ordina-coeurs que d'ordinateurs dans la communication de demain.» de Jacques SéguélaL'épisode du ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, qui se fait recadrer par la télévision privée Ennahar TV, soulève une grande question au niveau du gouvernement. Les ministres ont-ils le droit de bien se comporter devant des caméras privées, qui ne sont pas totalement de droit algérien' C'est la question que se posent actuellement de nombreux spécialistes en communication. Les ministres n'avaient l'habitude d'avoir qu'un seul média lourd: l'Entv. Ils se retrouvent avec plusieurs petites télévisions privées dont certaines font de l'Entv en format démocratique. Le tir groupé d'Echourouk et Ennahar TV sur Mohamed Aïssa a le mérite d'être clair. Celui qui ose s'attaquer à notre version des faits sera puni. Ce n'est plus les télévisions qui vous accordent des minutes dans le JT sans critiques et sans analyses comme le fait souvent la télévision d'Etat.Les télévisions privées même si elles font de l'information, ont le mérite de décrypter les messages codés de certains ministres et parfois d'en montrer les erreurs de gestion. Une gestion parfois cachée ou masquée par la télévision publique, qui se contente seulement de montrer l'activité du ministre.Depuis l'arrivée des télévisions privées, le traitement a changé, bien sûr, certains ministres ont une peur bleue d'Ennahar TV et d'Echourouk TV, mais aussi de Dzair TV ou de KBC ou El Djazairia TV. Ils tentent d'installer alors un terrain d'entente avec eux et vont même jusqu'à les inviter à des sorties sur le terrain. Ce que ne fait pas le Premier ministère ou la présidence de la République dans certains cas. Les membres du gouvernement qui possèdent des cellules de communication formatées aux médias lourds publics tentent de maintenir tant bien que mal cette situation, d'autant plus que la majorité de ces télévisions publiques possèdent des journaux papiers bien algériens, ce qui est totalement ubuesque.Comme un journal est capable de faire tomber un ministre, une télévision peut aisément le faire avec l'image. D'ailleurs, la chaîne privée Beur TV a concocté un short programme politique qui nécessite de montrer la balance du paysage politique. La rubrique Talaa ou Habet (Celui qui monte et celui qui décent) d'une durée de cinq minutes, une rubrique inspirée du même concept publié sur le magazine Jeune Afrique et qui donne des notes d'appréciation aux ministres est en train de faire le buzz, alimentant des craintes chez certains qui se voient en bas de la balance et cela à la veille d'un remaniement ministériel.amirasoltane08@live.fr




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