Les ministres élus doivent démissionner aujourd'hui

La logique veut que les ministres qui se sont présentés aux élections législatives, et qui ont réussi à passer le cap, doivent démissionner aujourd'hui pour être en conformité légale avec la validation des listes des parlementaires pour la prochaine mandature.
Cinq portefeuilles seront désormais libres. Le Premier ministre doit à son tour démissionner, suivi par tout le gouvernement. Le Président peut reconduire le même Premier ministre et le charger de constituer son équipe gouvernementale ou désigner un nouveau. Dans le cas où parmi les nouveaux ou anciens ministres il y aurait des parlementaires, ceux-ci doivent renoncer à leurs mandats d'élus et remplacés par les suivants sur les listes. Dans leurs discours durant les meetings qu'ils animaient lors de la campagne électorale, les chefs de parti revendiquaient des gouvernants technocrates pour les uns, jeunes pour les autres et expérimentés pour le reste, il y avait même ceux qui ne savaient pas ce qu'ils voulaient et évoquaient uniquement le changement pour le changement. Pour le Président et le Premier ministre, quel qu'il soit, la tâche sera difficile car parmi les nouveaux parlementaires on commence à se poser la question sur les capacités des uns et des autres. On est en droit, avec tout le respect que l'on doit aux nouveaux députés, de ne pas mettre de côté ces informations entretenues par les perdants au sujet des gagnants qui sont passés par la concussion. C'est bien cela qui diminue en fin de compte leur crédibilité et les bons payeront pour les mauvais. Certains ministres seront certainement reconduits. Pour d'autres, par contre, il y a un doute qui commence à s'installer, car leur démarche non solidaire, pendant leur mandat avec le gouvernement, et leurs choix politiques qui ont influencé négativement sur la société ne jouent pas en leur faveur. Bien que le président de la République a toujours privilégié la stabilité, il voulait aussi construire durablement un gouvernement qui porte une politique et qui l'applique. Il y a eu des permutations et des petits remaniements dont certains ont été bénéfiques. Mais l'ère du changement dans le sens de l'amélioration est venue, c'est une occasion pour le président de la République d'atténuer la protestation actuelle. Le choix sera très difficile mais serein, selon des sources averties. La question de Amar Ghoul doit trouver une réponse. Car c'est le ministre qui fait l'unanimité chez les Algériens, étant un ministre de l'Algérie et non de son parti. Que fera-t-il si son parti maintient la décision de ne pas participer au gouvernement. Respectera-t-il la discipline partisane ou fera-t-il comme feu Slimane Amirat qui a choisi l'Algérie à la démocratie ' A contrario, il y a des ministres qui n'ont pas fait l'unanimité par leurs décisions stigmatisées par les médias même s'ils ont défendu la souveraineté nationale comme le ministre de la Santé qui a démantelé les réseaux mafieux du médicament. Sera-t-il remercié et au cas où cette décision sera prise, que dira le peuple ' Tout comme son collègue de l'Agriculture qui a arrêté la saignée en produisant in situ le maximum de produits agroalimentaires. Le faire aussi, et les importateurs de pomme de terre et d'autres produits crieront victoire. Enfin, le nouveau gouvernement sera connu le lundi prochain.