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Les ministres du parti boudent Abdelaziz Belkhadem La crise gagne le bureau politique du FLN



Les ministres du parti boudent Abdelaziz Belkhadem                                    La crise gagne le bureau politique du FLN
La prochaine réunion du CC pourrait voir un affrontement entre les pro-Belkhadem et les membres du mouvement de redressement.
La fronde contre le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, gagne même le bureau politique (BP). Cette instance, considérée comme l'organe exécutif du parti, n'est pas épargnée par la crise qui couve au sein de l'ex-parti unique depuis plusieurs mois. Et pour cause, des membres influents du BP, en l'occurrence les ministres FLN, auraient décidé de bouder Abdelaziz Belkhadem. Amar Tou (ministre des Transports), Rachid Harraoubia (ministre de l'Enseignement supérieur), Tayeb Louh (ministre du Travail) et Abdelaziz Ziari (ministre de la Santé) ont tout simplement boycotté la réunion du BP tenue hier au siège national du parti, à Alger. Cette absence est-elle un signe de contestation contre Abdelaziz Belkhadem que les ministres en question ont saisi, vendredi dernier, par écrit pour lui demander de quitter la direction du parti ' Tout porte à le croire en tout cas, d'autant plus que le SG du FLN n'a pas pris en considération cette lettre.
Mais ce n'est pas l'avis de la direction du parti. «D'abord, il faut savoir que cette lettre n'était pas signée. Ensuite, les ministres auraient pu venir exposer librement leur point de vue lors de cette réunion qui est faite pour discuter de tous les sujets», affirme Kassa Aïssi, chargé de la communication du FLN. Ce dernier refuse également de parler du boycott du BP par les ministres en question. «On ne sait pas si ces ministres sont absents uniquement à cette réunion (d'hier, ndlr) ou ils le seront aussi à toutes les prochaines réunions du BP», déclare-t-il. A la question de savoir si Abdelaziz Belkhadem a abordé devant les membres du BP la crise actuelle et l'opposition à laquelle il fait face, notre interlocuteur affirme que «tous les sujets ont été discutés». «Nous avons discuté de toutes les questions et nous avons évoqué le sujet relatif à la crise», dit-il.
Belkhadem man'uvre et maintient son agenda
Accusé par les animateurs du mouvement de redressement de vouloir faire l'impasse sur la prochaine réunion du comité central (CC) pour préparer un congrès extraordinaire, Abdelaziz Belkhadem et sa direction n'ont pas tardé à répondre.
Dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion d'hier, ils annoncent la convocation, pour le 31 janvier en cours, de la sixième réunion du CC. «Le bureau politique s'est réuni en présence de la majorité de ses membres sous la présidence du frère Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN», précise-t-on d'emblée dans ce communiqué.
Et d'ajouter : «Lors de cette réunion, il a été décidé de l'organisation de la sixième réunion ordinaire du CC, du 31 janvier au 2 février prochain, pour débattre des questions relatives à la situation organique, des résultats des élections, du projet de proposition de révision de la Constitution et du projet de budget du parti, conformément au programme de ses activités en 2013. Ces questions seront débattues avant d'être soumises à l'adoption par les membres de cette instance suprême du parti entre deux congrès (le comité central, ndlr).» La direction du FLN répond également au mouvement de redressement qui évoque «un fléchissement du parti». «Le FLN a gagné toutes les échéances électorales et il dispose toujours d'un fort ancrage populaire. On compte toujours sur le parti pour l'aboutissement des réformes et garantir la stabilité politique, institutionnelle et sociale du pays», estime-t-on.
Mais est-ce que la prochaine réunion du CC aura lieu en présence de tous les membres, y compris ceux qui sont engagés dans le mouvement du redressement ' Kassa Aïssi rétorque : «Tout le monde a le droit de participer, sauf ceux qui ont commis des actions contraires au règlement intérieur du parti. Il y a d'abord ceux qui ont été exclus (El Hadi Khaldi et Mohamed Seghir Kara) et ceux qui se sont présentés sur d'autres listes électorales. 16 membres étaient concernés par cette mesure, mais ce nombre doit être actualisé par les instances locales», explique-t-il.


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