Algérie

Les ministres des Affaires étrangères arabes et sud-américains balisent un chemin commun


Les ministres des Affaires étrangères, ou leurs représentants, des 22 pays arabes et des 12 pays sud-américains se sont réunis à Buenos Aires, la capitale argentine, le 20 et le 21 février, afin de passer en revue un grand nombre d´objectifs socioéconomiques communs de leurs régions. Cette rencontre avait été précédée par les travaux de hauts fonctionnaires destinés à élaborer une déclaration dans la ligne du premier Sommet bi-régional tenu à Brasilia en mai 2005. Outre le Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, onze ministres arabes des Affaires étrangères ont effectué le déplacement, dont les chefs de la diplomatie d´Alger et de Rabat, ainsi que le prince Saoud el-Faïçal d´Arabie Saoudite. Ce niveau de participation fut très apprécié par Jorge Taiana, le ministre argentin des Relations extérieures, un fervent avocat de la coopération arabo-sud-américaine. Son département fit des efforts exemplaires pour la réussite de cette rencontre qui connut un moment exceptionnel lors de l´audience accordée par Madame Cristina Kirchner, qui préside aux destinées de l´Argentine depuis décembre dernier, après avoir succédé à son propre mari à la magistrature suprême, un évènement historique sans précédent méritant d´être rappelé. Par-delà le geste protocolaire, la Présidente a exprimé clairement son souhait de voir le problème israélo-palestinien, préoccupation majeure des pays arabes, réglé dans le cadre des Nations-Unies et en conformité avec les résolutions de cet organisme. Son ministre des Relations extérieures n´avait cessé de répéter au cours des travaux qu´il «devrait exister deux Etats pour deux peuples vivant en paix et dans la sécurité». C´est dire que les pays arabes furent pleinement satisfaits des prédispositions du pays hôte qui ne faisait que refléter la sympathie de l´Amérique du Sud envers le peuple palestinien, dont les souffrances dramatiques, illustrées par le récent blocus de la bande de Gaza, ne laissent personne indifférent dans cette partie du monde. Dans un document d´une dizaine de pages, la Déclaration de Buenos Aires repassa sans détour les préoccupations politiques multilatérales des pays arabes et sud-américains en préambule aux objectifs de coopération économique, sociale et culturelle. Autant dire que le drame palestinien, avec ses corollaires politiques, y tient une place substantielle. De même la question des îles Malouines, occupées par la Grande-Bretagne et revendiquées par l´Argentine, ont retenu l´attention des ministres des Affaires étrangères qui ont rappelé la nécessité pour les deux pays concernés de négocier l´avenir de ces îles dans le cadre des Nations-Unies et en conformité avec les résolutions pertinentes. Un rappel à l´ordre est adressé à la Communauté européenne qui avait inclus ces îles comme «territoires associés» à son espace géopolitique, sans tenir compte de la réclamation historique argentine. Parmi les autres préoccupations à caractère politique, il faut retenir la condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et le rejet des tentatives de le lier à un peuple, à un groupe éthnique ou culturel, ou à une religion. Le v?u fut également émis de réformer intégralement l´Organisation des Nations-Unies, y compris l´Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social, pour qu´ils soient plus efficaces, plus démocratiques, représentatifs et transparents. En 2008, sera commémoré le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l´homme et il est souhaité de promouvoir des actions en faveur du respect de ces droits. Dans la Déclaration de Buenos Aires, on note également la profonde préoccupation relative aux sanctions unilatérales imposées à la Syrie par les Etats-Unis et qui violent des principes du droit international. Un appel est lancé aux partis politiques libanais pour un dialogue national destiné à préserver l´unité, la souveraineté et l´intégrité territoriale du Liban. La situation dans la province soudanaise du Darfour, les querelles des partis somaliens ainsi que le problème irakien ont été passés en revue. Il est affirmé que la sécurité et la stabilité régionale du Moyen-Orient requiert l´élimination totale des armes nucléaires et de toutes les autres armes de destruction massive. COMMERCE ET INVESTISSEMENTS
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