Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus, tôt hier, sur les termes du plan d'aide accordé à l'Espagne. 30 milliards d'euros sur les 100 milliards d'euros consentis devraient être débloqués dès ce mois-ci. Le mois dernier, les ministres des Finances de la zone euro ont accepté d'octroyer à l'Espagne une aide de 100 milliards d'euros pour soutenir son secteur bancaire affecté par la mise à mal du marché immobilier suite à l'éclatement d'une bulle en 2008. Les créances douteuses étant estimées à 180 milliards d'euros. Les modalités de cette aide ont été arrêtées hier matin. Les ministres devraient de nouveau se réunir à Bruxelles le 20 juillet pour finaliser totalement l'accord, après avoir obtenu l'approbation de leur gouvernement et parlements respectifs, a signalé le président de l'Euro groupe et ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Ce qui peut être avancé à ce stade c'est que cette aide proviendra d'abord du Fonds européen de stabilité financière puis du Mécanisme européen de stabilité, une fois que ce dernier entrera en fonction. Elle sera directement octroyée aux banques, sans avoir à passer d'abord par le gouvernement. La maturité des prêts sera en moyenne de 12,5 ans et pourrait aller jusqu'à 15 ans. Chaque banque qui recevra une partie des fonds découlant de l'aide devra se soumettre à des conditions spécifiques. La supervision de l'ensemble du secteur financier espagnol sera renforcée à la fois au niveau national et au niveau européen, a ajouté M. Juncker. «Des réformes devront fermement être implémentées. Ces réformes incluent, notamment, un plafond dans les salaires des responsables des banques, et une interdiction de versement de bonus» renchérit Jan Kees de Jager, le ministre des Finances néerlandais. Pour ce qui est de la responsabilité du gouvernement espagnol dans l'utilisation de cette aide, il semblerait que celle-ci soit initialement engagée puis cesserait dès que la supervision bancaire renforcée sera effective. «Les termes définis sont très positifs», a commenté le ministre de l'Economie espagnol Luis de Guindos. «Cela devrait contribuer à baisser fortement le niveau des taux obligataires espagnols». Vers 10h, le taux à dix évoluait autour de 6,90% contre un plus haut de 7,17% lundi. Parallèlement à cette aide financière, les ministres auraient consenti à donner à l'Espagne un délai supplémentaire pour respecter ses engagements d'assainissement de ses finances publiques. Ainsi au lieu de devoir réduire son déficit budgétaire à 3% du PIB en 2013, Madrid aura jusqu'à fin 2014 pour le faire. Les objectifs révisés d'atteindre un déficit de 6,3% en 2012, de 4,5% en 2013 et de 2,8% en 2014 sont des objectifs ambitieux mais atteignables, mais par-dessus tout, ce sont des objectifs nécessaires a commenté Olli Rehn, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires.
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Posté Le : 10/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com