Algérie

Les ministères des moudjahidine et de l’Education donnent l’orientation



L’enseignement de l’histoire ne peut se faire qu’en langue nationale Il semble que la détention des archives nationales par l’ancienne puissance coloniale ne poserait plus problème. Dans cet ordre d’idées, le ministre en charge de cette tranche de la mémoire nationale, celui des Moudjahidin en l’occurrence, a dénoncé, dernièrement, les importantes carences enregistrées dans l’enseignement de l’histoire du pays, de surcroît dispensé en français. Ces carences concernent des pé-riodes cruciales s’étalant de 1830 à la veille de l’indépendance. En réaction à cette pénible situation, le département de Cherif Abbès en rejette la responsabilité sur le ministère de l’Education nationale. Pour remédier à cette situation, le département de Benbouzid a adressé des avertissements aux écoles privées et publiques de façon générale qui persisteraient à enseigner notre histoire dans la langue de l’ancien occupant de telle sorte que les écoliers n’en retiennent que la date du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954 et celle du recouvrement de l’indépendance en 1962. A part ces deux dates charnières, le restant est bourré de narrations monotones et lassantes. De l’avis de certains observateurs, l’avertissement adressé par le ministère de l’Education nationale aux écoles continuant à enseigner l’histoire en langue française comporte des arrière-pensées politiques et historiques post-indépendance, plus précisément à propos des années 60 du siècle dernier. On laisse supposer que parmi les écrits de certains historiens algériens de tendance francophone, on décèle des penchants régionalistes, critiques, teintés de parti pris dans la relation de faits historiques ayant eu lieu dans la période ayant immédiatement suivi le recouvrement de l’indépendance. Retour sur scène de l’affaire Krim Belkacem La disparition de Krim Belkacem, l’un des artisans de la politique du Front de libération national, est en relation avec des événements marquants vécus par l’aile politique du front. En réaction à ces assertions, les historiens de son lieu de naissance ont pris l’initiative de s’intéresser à ce qui n’a pas été écrit dans les manuels du ministère de l’Education nationale. Il est possible que ceux qui ont relaté en langue française des événements similaires à ceux de la mort de Krim Belkacem, Abbane Ramdane et ce qui s’est passé dans certains villages de l’est algérien, alors sous le contrôle du chahid Amirouche, l’ont fait de façon narrative comme c’est le cas chez le romancier Mouloud Mammeri. On se demande alors pourquoi les cargaisons d’armements parvenues en 1956 de façon exclusive dans l’est du pays sous forme de dons des pays arabes ont-elles été occultées. On comprend, dès lors, les avertissements du ministère de l’Education nationale sur les risques que comporte l’enseignement en langue française de notre propre histoire. En effet, le traitement en langue française de la mort de Abbane Ramdane et des massacres perpétrés dans l’est algérien à la fin des années 50 du siècle dernier, diffère de celui fait en langue nationale. Pour rétablir la vérité, le ministère des Moudjahidin a programmé la publication de plus de 100 titres dédiés à la Révolution ainsi que 28 volumes et une partie des confidences et témoignages de moudjahidin. Les témoignages de Cheikh Bachir Ibrahimi, de Abdelhamid Ibn Badis ont également été pris en charge. Ceci a aussi nécessité l’impression de 20.000 CD dont 10.000 ont été traduits au français et à l’anglais. 4500 individus perdent la qualité de moudjahid Au sens du ministère des moudjahidin, l’écriture de l’histoire passe par l’identification de ceux qui ont réellement porté les armes et ceux qui prétendent avoir rallié la Révolution. C’est pourquoi le ministre des Moudjahidin a essayé de dissiper les nuages qui planaient sur ce volet de notre histoire. Certaines sources parlent de près de 10.000 faux moudjahid et de 4.500 retraits de la qualité à autant d’individus qui s’étaient fait passer pour tels. Toubal Ali


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)