Algérie

Les ministères de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique conviennent de renforcer leur coordination



Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, et le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, ont convenu, lundi à Alger, de renforcer la coopération et la coordination entre leurs deux départements, afin d'assurer aux malades la disponibilité des médicaments et des dispositifs médicaux à travers tout le pays.A cet effet, M. Aoun a instruit ses équipes, lors d'une réunion de coordination organisée au niveau de l'unité de production Saidal d'El Harrach (Alger), à mettre à en place "un espace de communication" avec leurs homologues du ministère de la Santé dans le but de lever définitivement "les obstacles qui viendraient entraver la disponibilité du médicament au niveau national".
Il a appelé, également, l'ensemble des présents "à travailler comme si s'était le même ministère" avec comme "seul objectif la disponibilité des médicaments et des dispositifs médicaux au niveau des infrastructures hospitalières et des officines".
M. Aoun a précisé qu'il sera question de mettre en place, "rapidement", les moyens à même "de lever certains goulots d'étranglement".
A ce titre, il a appelé à la tenue d'une réunion entre la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), "au cours de la semaine prochaine".
Abordant la décision de lever l'obligation de la bioéquivalence et la revue à la hausse de la durée des agréments accordés aux investisseurs qui passe de six mois à une année, M. Aoun a argumenté ces décisions par son souci de "lever toutes les contraintes pour faciliter aux investisseurs de démarrer leurs projets".
Il a révélé, à ce sujet, que "près de 583 dossiers sont bloqués depuis 2017 au niveau de l'ANPP en raison de la bioéquivalence".
Il annoncera, aussi, à l'occasion que la durée des agréments "pourrait passer à cinq ans".
M. Aoun a soulevé, en outre, "le fléau" des médicaments importés de manière informelle, communément appelée "cabas", assurant que son département va "lancer une lutte sans merci à partir de la semaine prochaine" contre cette pratique.
Autre annonce du ministre de l'Industrie pharmaceutique, le passage des essais cliniques et de la gestion des pièces de rechanges des équipements et dispositifs médicaux sous la coupe du ministère de la Santé qui, selon lui, est "mieux placé" pour gérer ces deux activités.
Une opération de réparation de 13 accélérateurs lancée prochainement
Pour sa part, M. Saihi a expliqué que cette réunion permettra "d'ouvrir le champ de la coopération et de la complémentarité" entre deux départements "en relation avec le malade et à son service".
Il a mis en avant la détermination des deux ministres "à lever toutes les difficultés qui pourraient empêcher la prise en charge du malade".
Le ministre de la Santé a évoqué, également, la numérisation de son secteur qui ne représente, selon lui, qu'un axe du Plan d'action au profit du malade (PAM), et qui vise (la numérisation) à "faciliter l'accès aux soins".
Il a révélé, dans ce sens, que l'Agence nationale de numérisation sera chargée d'élaborer un plan d'action pour la numérisation du dossier malade et du patient ou encore de la télémédecine.
A cet effet, M. Saihi a évoqué les tests effectués, en la matière, à Chlef et à Jijel, et qui seront "prochainement" lancés à Alger dans plusieurs polycliniques et hôpitaux, avec l'ambition que "tout soit numérisé, à l'avenir, y compris le dossier médical du malade".
Cette numérisation permettra, aussi, aux malades de prendre rendez-vous pour une consultation, depuis chez eux, mais aussi un suivi des analyses médicales et des explorations (radios) effectuées en milieu hospitalier, et en cas d'hospitalisation un transfert automatique du dossier de service en service, a détaillé le ministre.
Par ailleurs, M. Saihi a annoncé qu'une opération de réparation de près 13 accélérateurs sera lancée dans les prochains jours, grâce la création d'une nouvelle entreprise qui sera chargée de l'entretien de ces équipements.


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