« Plus de 2500 victimes ont été enregistrées à ce jour », a annoncé le directeur du bureau de coordination des victimes des mines, Samou Aamdine, qui a fait savoir que le Front Polisario avait détruit entre 2006 et 2015 environ 13.000 engins. Dans le cadre de la Journée internationale de sensibilisation au problème des mines, célébrée chaque année le 4 avril, une délégation de l'association Machaal Echahid s'est rendue au camp des réfugiés sahraouis, près de Tindouf, en signe de solidarité avec les victimes. Les zones où il y a plus de mines sont notamment Tifariti, Ousserd, Tires, Guelta et Seguia El-hamra. Sur place, il nous a été permis de constater l'expérience des services sahraouis en matière de déminage dans les territoires libérés par le Front Polisario. Samou Aamdine a indiqué que la destruction de ces mines s'effectue selon les normes internationales, en s'entourant de toutes les précautions nécessaires pour ce type d'opération. Mohamed Ahmed Imbriq, directeur du centre Chahid Chérif des victimes de guerre et des mines, a souligné que l'établissement accueille 153 victimes de mines antipersonnel qui bénéficient d'une prise en charge selon les moyens disponibles. Aujourd'hui, ces mines continuent de faire des victimes dans les territoires sahraouis. Le Maroc refuse toujours de signer la convention internationale de Genève de 2005 qui interdit le recours à ces engins de la mort. Alors que le Front Polisario y a adhéré. Dans une allocution lue au nom du ministre de la Défense sahraoui, Youcef Ahmed Salem, membre du secrétariat du Front Polisario, a rappelé les efforts consentis par l'Algérie pour aider les Sahraouis à déminer les territoires libérés. Il a mis en avant l'esprit de solidarité de l'Etat algérien et son peuple envers les Sahraouis. Tout en dénonçant le Maroc qui s'entête à tourner le dos aux résolutions onusiennes.Rève de la faim des prisonniers sahraouisLe Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Amar, a annoncé que des détenus sahraouis dans les geôles marocaines sont en grève de la faim depuis le 1er mars dernier. Ils protestent contre leur détention arbitraire. Abdelkader Taleb Amar a mis en garde contre toute détérioration de leur état de santé, réclamant par là même leur libération immédiate. Il a expliqué, par ailleurs, que l'escalade marocaine, qui a décidé d'expulser des membres de la Mission des Nations unies pour l'organisation d ?un référendum au Sahara occidental (Minurso) est d'« une gravité sans précédent ». « Le comportement du royaume chérifien s'explique, ajoute-t-il, par son isolement au niveau continental, et la contrariété qu'il rencontre sur le plan international. » Il ajoutera que l'objectif des Marocains est de détourner la Minurso de sa véritable mission qui est l'organisation d'un référendum. « C'est une démarche grave. Nous n'allons pas nous taire. Nous allons nous défendre avec tous les moyens légaux. Le Conseil de sécurité se doit aussi de prendre les décisions qu'il faut afin de mettre un terme à l'escalade marocaine », a-t-il souligné. Pour lui, la réaction du royaume marocain dans cette affaire démontre de la manière la plus claire que ses arguments sont infondés. Le responsable sahraoui n'a pas omis de mettre la France devant ses responsabilités par rapport à ses prises de position dans la cause sahraouie. Le Premier ministre sahraoui a exprimé sa gratitude pour la visite de solidarité de Machaal Echahid, qualifiée d'initiative humanitaire louable.Elle témoigne, à ses yeux, de la forte solidarité du peuple algérien à l'égard du peuple sahraoui.
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Posté Le : 04/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A H
Source : www.horizons-dz.com