Les mines antipersonnel font encore des victimes

L'association de la défense des victimes des mines, en collaboration avec le comité interministériel du suivi de la mise en ?uvre de la convention d'Ottawa, a organisé, hier, une cérémonie de remise des prix au profit des 10 lauréats du concours national organisé à travers les wilayas victimes des engins explosifs, ayant pour thème principal les actes criminels causés par ces engins, legs du colonialisme français.Organisée à l'école Seddour Bouziane, à Taoura, daïra distante de 25 km du chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras, cette rencontre se veut une énième condamnation du colonialisme qui, des décennies après, continue à tuer et mutiler des innocents à l'Est et à l'Ouest du pays.Le choix de l'école précitée pour l'organisation de cette manifestation n'est pas fortuit. L'année 2007 a failli enregistrer de nouvelles victimes des mines antipersonnel parmi les écoliers, à l'intérieur même de l'établissement précité.Un élève qui trimballait, par un jour d'hiver, un engin tout en fonte, ne savait pas qu'il venait de frôler lui et ses camarades une mort certaine. Pas moins de 86 engins explosifs étaient placés sous terre pour tuer. L'abominable machine à tuer n'est pas encore arrêtée et c'est le président de l'association citée plus haut, en l'occurrence Mohamed Djouadi, qui le dit, en ces termes « Les mines font encore des victimes le long des deux bandes frontalières malgré les efforts ininterrompus des éléments de l'ANP.» D'autres wilayas seront concernées par des cérémonies similaires.