"Les mimosas d'Algérie" suscite l'émotion du public batnéen

De l'admiration pour la qualité de l'œuvre, mais aussi beaucoup d'émotion se lisaient sur le visage des spectateurs qui ont assisté, mardi soir au théâtre de Batna, à la pièce "Les mimosas d'Algérie", dédiée à Fernand Iveton, guillotiné pour avoir défendu la cause algérienne pendant la Révolution.Montée par le théâtre régional d'Annaba, cette pièce mise en scène par Djamel Marir, d'après une œuvre du dramaturge français Richard Demarcy, traite de l'obligation de mémoire qui revêt une importance particulière pour l'écriture de l'histoire de la guerre de Libération nationale.
Servis par un décor ayant l'aspect d'un gros livre, en référence à la nécessité d'écrire l'histoire de la Révolution algérienne, et des costumes d'époque, les acteurs, notamment Aïda Kechoud et Faten Benamous qui campent les rôles de la mère et de la fille du martyr Fernand Iveton, ont réussi à captiver les spectateurs et à donner de la tonicité à la pièce.
Les deux protagonistes se livrent un "combat" à huis clos, puisque les péripéties de la pièce se déroulent dans la maison familiale des Iveton.
Après quarante ans d'absence, Christine est de retour à Alger où elle demande à sa grand-mère Clara de lui parler de ?'l'histoire réelle de la mort de son père Fernand Iveton.
Dans sa quête de vérité, Clara revisite e parcours de son fils, guillotiné injustement le 11 février 1957 à la prison de Serkadji pour "tentative de pose d'une bombe".
La pièce "Les mimosas d'Algérie" a eu le mérite, selon des spectateurs, de donner toute sa dimension au combat héroïque d'Iveton aux côtés du peuple algérien en lutte. "La pièce n'est pas seulement une sorte de révolte contre l'injustice, mais j'ai senti qu'elle mettait relief +l'importance du droit de la mémoire et de l'écriture de l'histoire+ des peuples", dira à ce sujet Ahmed Benfelloussi, un spectateur visiblement conquis par le travail de Djamel Marir.