Algérie

Les milliards de la guerre du son



Les milliards de la guerre du son
Du coup, ces clients privilégiés, et depuis plusieurs années, gèrent le commerce du son, engrangeant au passage des milliards.Depuis qu'un émissaire d'Alger a été dépêché à la direction d'Eriad Oran, il y a de cela quelques jours, les langues des clients se délient à propos de la vente du son qui n'est autre qu'un déchet du blé après mouture mais un élément important à la ration des vaches laitières.Les éleveurs dénoncent les quotas insuffisants imposés par la direction de l'Eriad. "Une poignée de clients conventionnés bénéficie d'un important quota de son, acheté à 1000 DA/q avec une quantité de farine subventionnée par l'Etat à moins 2 000 DA/q alors que le reste des clients doit débourser 1500 DA/q pour un quota dérisoire de son", confie un jeune éleveur. Du coup, ces clients privilégiés, et depuis plusieurs années, gèrent le commerce du son, engrangeant au passage des milliards. Très souvent, le quintal de son atteint les 3 000 DA sur le marché parallèle pénalisant de facto les petits éleveurs d'ovins et de bovins.Plus grave encore, un client crève l'abcès : "Je suis éleveur et fils d'éleveurs de vaches laitières qui habite à quelques centaines de mètres des moulins d'Oued Tlélat, mais pour mon quota de son j'ai été orienté vers les moulins de Zahana dans la wilaya de Mascara. C'est absurde !". L'Eriad, entreprise étatique, s'est transformée en une unité de production privée : "Pourquoi conventionner une poignée de clients qui a les moyens financiers pour payer de gros quotas au détriment des petits éleveurs '", s'interrogent nos interlocuteurs. D'autre part, certains mettent le doigt sur le recrutement de proches d'un responsable de la direction.Cependant, face aux rumeurs qui font état d'un étouffement de l'affaire puisque plusieurs cadres ont été conseillés de prendre un congé, ce qu'un client a confirmé après avoir réglé sa facture à la banque après n'avoir retrouvé à l'unité de production d'Oued Tlélat que des intérimaires qui n'ont pu satisfaire sa commande. Les clients lésés souhaitent que l'enquête aille à son terme et mette fin à leur calvaire.NOUREDDINE BENABBOU


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