Algérie

Les militants dans le flou


La liste des cinq membres de l'IP, composée du trio restant et des deux nouveaux désignés, sera soumise à l'aval des congressistes.A moins d'une semaine de la tenue du congrès extraordinaire pour remplacer deux membres démissionnaires du présidium, les militants restent dans «l'opacité totale» par rapport au prochain rendez-vous organique, d'après des cadres du parti. Les militants et les cadres du vieux parti de l'opposition sont livrés aux «supputations» à propos de la composition de la liste qui sera présentée au vote lors du congrès extraordinaire, prévu le 20 avril prochain. «Mise à part la résolution du dernier conseil national du parti, stipulant que les trois membres restants du présidium-Ali Laskri, Aziz Baloul et Mohand-Amokrane Chérifi- soient renforcés par deux autres membres, rien n'a vraiment filtré des préparatifs de ce congrès», indique-t-on. En l'absence de l'ex-ministre du Commerce et actuel conseiller principal à l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) à Genève, Mohand-Amokrane Chérifi, la désignation des deux nouveaux membres est confiée à Ali Laskri et à Aziz Baloul. La liste de l'instance présidentielle, ainsi complétée, sera soumise à l'approbation des congressistes. C'est à cette nouvelle collégialité, qu'échoit la préparation du congrès ordinaire du parti, dont la date butoir est fixée au premier trimestre de l'année 2019. Le parti devrait aborder lors de ses assises plusieurs questions dont celle se rapportant à la présidentielle. Mais d'ores et déjà certains cadres du parti prévoient que si l'actuel locataire du palais d' El Mouradia brigue un mandat supplémentaire, le FFS ne présentera pas de candidat.
Il est à noter que le parti du défunt Hocine Ait Ahmed, s'attelle aux préparatifs du congrès extraordinaire avec un seul point à l'ordre du jour: pourvoir les deux postes vacants, après la radiation de Rachid Halet en décembre 2016, suivie par la démission, quelques temps après, sous la pression, de Saïda Ichalalène. Ces préparatifs pour ce congrès extraordinaire sont chapeautés par une commission présidée par Mohand-Amokrane Chérifi et Mohamed Nebbou. Ce sont les délégués du dernier congrès ordinaire du parti tenu en mai 2013, à l'exception, bien entendu, des militants, entre-temps décédés, démissionnaires ou radiés du parti, qui seront reconvoqués à ce congrès. Le coordinateur du présidium, Ali Laskri, avait annoncé, en début février dernier, à la surprise générale, sa démission de son poste pour réclamer la tenue d'un congrès extraordinaire en vue d'élire une nouvelle instance présidentielle. Il a mis en avant l'article 48 des statuts du parti, qui stipule que «si le nombre des membres de l'IP est réduit à moins de trois, un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instance présidentielle». Le prochain rendez-vous a été convoqué par la session extraordinaire du conseil national du parti du 9 mars dernier. Toutefois, l'ancien Premier secrétaire du FFS, Ali Laskri est revenu sur sa décision de démission sans donner d'explications et clarifier les raisons de son retrait du présidium. «Je reviens sur ma décision à condition d'organiser un congrès extraordinaire et pourvoir au deux postes inoccupés», s'est-il contenté de justifier. Il faut rappeler qu'une session du conseil national s'est tenue les 16 et 17 février derniers. En tout cas la démarche de conciliation sera laborieuse, pour ne pas dire impossible, d'après de
nombreux militants pessimistes. Certains cadres du parti ne perçoivent ce congrès que comme «une mise en scène pour permettre à l'actuelle direction de mettre la main définitivement sur les rênes du parti», suite au compromis élaboré sur la base du nouveau rapport de forces entre les membres de l'instance présidentielle restants. Pour d'autres, c'est une fuite en avant de cette direction noyée dans un fatras d'incohérences pour éviter d'aller vers le fond de la crise qui frappe de plein fouet le parti depuis longtemps. Par conséquent, l'unité des rangs ne pourrait que s'effilocher davantage. Les congressistes vont en rangs dispersés. Remettre le parti sur les rails, dans ce magma de fausses solutions et de contradictions, n'est pas une mince affaire.
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